Dorian s'est éteint, que retenir de son (long) passage ?
Dorian est devenu un véritable monstre météo pendant sa vie dans le bassin Atlantique. L'ouragan est passé à l'histoire météorologique des Antilles, des États-Unis et même du Canada. Retour sur cet événement météo extrême qui a ravagé tout sur son passage.
L'heure est au bilan
Pendant deux semaines, de sa formation, à 2 200 km à l'est des îles du Vent, jusqu'à sa mort à la fin du week-end dernier dans les eaux de l'est du Canada, Dorian a parcouru un total dépassant les 7 000 km. Sur son chemin, il a touché terre à trois reprises en tant qu'ouragan : aux Bahamas (1er septembre), à Cap Hatteras (6 septembre) et près de Sambro Creek (7 septembre). À noter qu'aux Bahamas, l'oeil a touché terre deux fois: une première fois aux îles d'Abacos avant d'atteindre Grand Bahama. Dorian aura donc quitté les eaux de trois pays différents. Un grand point saillant de son voyage aura été sa vitesse de croisière qui a été pratiquement nulle une fois au-dessus des Bahamas. Il aura parcouru seulement 50 km en 24 heures.
Tout au long de son voyage, il a gagné en intensité pour devenir ouragan de catégorie 5 peu de temps avant d'atteindre les Bahamas. Au plus fort, ses vents soutenus ont frôlé la barre des 300 km/h.Dans cet archipel, des rafales de 355 km/h ont été enregistrées. Aux États-Unis, c'est la Caroline du Nord qui a connu les plus fortes rafales avec un pic à 177 km/h. Ici, au Canada, c'est à Heath Point, à l'extrême est de l'île d'Anticosti, que la rafale la plus violente a été enregistrée à 128 km/h. Au total, plus de 500 000 clients ont été privés d'électricité dans les Maritimes.
Côté précipitations, ce sont les Bahamas et les États-Unis qui ont été les plus affectés. 390 mm sont tombés à Pawleys Island en Caroline du Sud alors que Grand Bahama a été frappé par plus de 500 mm d'accumulations. Par endroits, l'eau s'est retrouvée 7 mètres au-delà du niveau de la mer causant de graves inondations.
Des records chez nos voisins du sud
Dès son arrivée aux Bahamas, Dorian est passé à l'histoire comme étant l'ouragan le plus violent à frapper l'archipel depuis 1950, l'année qui a lancé les observations d'ouragans. De plus, il s'agit du deuxième plus puissant à se développer dans le bassin Atlantique. Avec ses vents tout pr de 300 km/h, il se situe au deuxième rang, tout juste derrière Allen en 1980. Dorian devient aussi l'ouragan le plus nordique à devenir catégorie 5.
Des records chez nous
Après avoir touché terre à Cap Hatteras, Dorian a poursuivi sa course vers le nord pour atteindre les provinces des Maritimes ainsi que les région de l'est du Québec. Ayant touché les côtes de la Nouvelle-Écosse en tant que tempête post-tropicale avec des vents d'ouragan de catégorie 2, Dorian devient le 3e plus intense à frapper le Canada.
Au cours de l'événement, une bouée au large de Terre-Neuve a enregistré une vague de 30,7 mètres. Cette donnée est toujours à confirmer. Si elle se confirme, cette vague deviendrait la plus haute jamais enregistrée dans ce secteur. L'ancien record a été enregistré en octobre 1991.
Dorian, un nom à rayer de la liste ?
Généralement, on retire les noms des ouragans lorsqu'ils causent des décès ou des dommages très coûteux. Les raisons principales étant pour éviter toute confusion ou par respect pour les proches des sinistrés. C'est l'Organisation météorologique mondial (OMM) qui s'occupe d'analyser et ainsi, enlever les noms de la liste. L'année dernière, Michael et Florence ont été retirés. Irma, Maria, Matthew, Nate ne font également plus partie de cette liste.
Après les conséquences causées aux Bahamas, autant matérielles que humaines, Dorian a de fortes chances de voir son nom retiré de la liste des ouragan à tout jamais. Une décision qui reste à confirmer.
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