Quand l'équinoxe ne fait pas le printemps
Si l'équinoxe du printemps est avant tout un phénomène astronomique, il revêt une importance particulière en ce qui a trait à la météo - surtout après une saison hivernale éprouvante. Est-ce que cet événement donne le ton au reste du printemps ? Analyse.
L'équinoxe du printemps survient à une date généralement comprise entre le 19 et le 21 mars. Cette année, il survient à 10h33, le matin du dimanche 20 mars 2022.
Bon à savoir : l'équinoxe représente le moment où le Soleil croise l'équateur céleste. La durée de la nuit est donc égale à celle du jour et ce, partout sur le globe.
Le mois de mars est généralement marquant en ce qui concerne l'allure générale du printemps. Par conséquent, un troisième mois de l'année froid contribue à une saison froide. À l'inverse, si mars est doux, cela risque de donner le ton pour les semaines suivantes. L'allure générale du mercure au cours du mois de mars est davantage tributaire du jeu des masses d'air qui se disputent le continent que de l'effet du soleil. «Malgré tout, ce dernier prend du tonus par rapport aux mois précédents, explique l'expert et météorologue Réjean Ouimet. C'est ce qui donne son côté aléatoire au temps observé à l’équinoxe du printemps.»
L'équinoxe, un menteur ?
De manière générale, depuis le milieu des années 1990, l'équinoxe du printemps est une belle journée une fois sur deux, et chaude une fois sur trois.
Cependant, le mercure n'emboîte pas toujours le pas au beau temps. «Si on départage les différents types d’équinoxe, le pessimisme semble encore dominer sur le plan des températures. Un équinoxe froid a plus souvent raison qu’un équinoxe chaud» estime Réjean Ouimet.
Un scénario similaire se joue avec le beau temps : si les conditions météo laissent à désirer le jour de l'équinoxe, les exemples récents semblent démontrer que le printemps aura tendance à conserver le mauvais pli.
De manière générale, les saisons printanières ont tendance à verser du côté moche plus souvent qu'autrement. C'est le mois d'avril qui fait pencher la balance. De plus, la similitude entre mars et avril est plus franche dans un contexte de printemps froid.
La neige à l'équinoxe donne souvent le ton
En revanche, un facteur semble plus affirmé : si l'équinoxe du printemps est sous les flocons, il existe de bonnes chances pour le reste de la saison soit ponctué par la neige. Depuis 2000, cette tendance s'est avérée quatre fois sur cinq.
L'inverse est aussi vrai. Dans un contexte où le printemps n'a pas été très riche en flocons, comme ce fut le cas à six reprises depuis 2000, l'équinoxe avait dit vrai cinq fois sur six.
Il reste environ 20 centimètres de neige à recevoir après le 20 mars à Montréal, et autour de 30 pour la Capitale-Nationale.
