Les moustiques porteurs de maladies sortent des zones tropicales
Avec les changements climatiques, les moustiques porteurs de maladies associées aux régions tropicales sortent de leur zone géographique et circulent sur un plus grand territoire. La protection contre les infections transmises par les maringouins étant de plus en plus essentielle, des scientifiques rendent disponible le tout premier vaccin contre le chikungunya.
Avant de s’envoler vers le Sud, les Québécois ont maintenant l’option de se faire vacciner contre la fièvre du chikungunya transmise par les moustiques.
« C’est un vaccin qui a démontré de façon générale une bonne efficacité et un profil d’effets secondaires qui est attendu, c’est-à-dire des réactions locales et parfois un peu de fièvre dans les 24 à 48 h, mais c’est un vaccin qui est bien toléré », affirme le Dr Alex Carignan, microbiologiste-infectiologue au CIUSS de l’Estrie et professeur à la Faculté de médecine et des sciences de la santé à l’Université de Sherbrooke.
D'intenses douleurs musculaires
Le chikungunya cause des symptômes très incommodants, tels que de la fièvre et des maux de tête. Par ailleurs, ce sont surtout les virulentes douleurs musculaires qui le différencient des autres infections transmises par les moustiques.
Le virus du chikungunya a la particularité de donner des douleurs articulaires et de l'inflammation au niveau des articulations qui sont très invalidantes et qui peuvent persister parfois pendant plusieurs mois, même des années.
Dr Alex Carignan, microbiologiste-infectiologue au CIUSS de l’Estrie - CHUS
Une seule dose du vaccin vivant est nécessaire pour se protéger contre l’infection. Tout comme les autres vaccins de voyageurs, celui-ci n’est pas offert gratuitement.
« Les vaccins en lien avec le voyage ont un certain élément de luxe, donc, généralement, ils ne sont pas couverts par les programmes gouvernementaux », indique le Dr Carignan.
Par ailleurs, le vaccin contre le chikungunya est déconseillé aux personnes immunosupprimées et aux femmes enceintes.
Des infections en expansion
Les moustiques porteurs du chikungunya traversent dorénavant les frontières et les océans. Des cas ont notamment été observés en France au cours des dernières années.
On voit ces infections apparaître de façon plus épisodique et, inévitablement, on risque de les voir dans des zones plus tempérées peut-être un jour.
Dr Alex Carignan, microbiologiste-infectiologue au CIUSS de l’Estrie - CHUS
Les chercheurs s’affairent à élaborer d’autres vaccins contre les infections transmises par les moustiques. Notamment, un vaccin contre la dengue est en cours de développement.
