Plus de CO2, plus de virus meurtriers
Une étude, réalisée par des chercheurs de l’université de Bristol au Royaume-Uni, conclut que la concentration de CO2 est directement liée à la capacité de propagation de virus comme celui responsable de la COVID-19.
En mars 2020, l'activité humaine sur la planète s’est abruptement arrêtée. Un virus meurtrier et extrêmement contagieux a forcé tous les gouvernements du monde à prendre des décisions difficiles que certains remettent encore en question à ce jour. Les chercheurs ont fait la preuve que la durée de vie de virus aéroportés, comme le SARS-CoV-2, est plus longue, augmentant leur capacité de contagion entre les individus.
Durant la pandémie de 2020, il était fortement conseillé de s’assurer que les pièces où plusieurs personnes se réunissaient étaient bien ventilées. On ne le savait pas encore, mais c’était un judicieux conseil. Les résultats de l’étude, parus dans la revue Nature Communications, comparent les risques de propagation des virus selon la concentration de CO2 dans l’air ambiant. Celle-ci est d’environ 400 parties par million (ppm) dans l’atmosphère. Les chercheurs ont observé la contagion du virus SRAS-CoV-2 dans des conditions variant d’une concentration de CO2 de 400 ppm à une concentration de 6500 ppm.
Selon l’étude, dès que cette concentration atteint 800 ppm, les virus aéroportés ont une plus longue durée de vie. Ce faisant, ils sont plus contagieux. Puisque les spécialistes du climat prédisent que la concentration de CO2 dans l’atmosphère atteindra 700 ppm d’ici quelques décennies, on peut facilement comprendre à quel point certains virus pourraient nous plonger dans une nouvelle pandémie.
Le taux de pH de notre atmosphère est naturellement élevé. Il est donc alcalin. Dans un environnement alcalin, les virus ne survivent pas longtemps. La présence du CO2 dans l’air change son taux de pH et rend l’air plus acide. Les chercheurs ont observé que les virus survivent plus longtemps et se propagent plus facilement dans un environnement acide.
Dans un environnement fermé, comme une pièce de votre maison, les aérosols rejetés par la respiration favorisent la formation de CO2 sous forme gazeuse. Les virus sont donc plus transmissibles à l’intérieur qu'à l'extérieur. Mais dans un monde où la concentration de CO2 dans l’air augmente chaque jour, l’étude est claire. Nos émissions de CO2 favoriseront la contagion et la propagation de virus.