Des brise-glaces nucléaires iront dans l’Arctique
La Russie a fait une démonstration de force technologique en lançant son premier brise-glace nucléaire conçu pour l’Arctique.
L’État russe a longtemps démontré de grandes ambitions pour la région, et tout indique que leur appétit pour celle-ci ne s’atténue pas.
En effet, les énormes engins ne seront alimentés par rien de moins que l’énergie nucléaire.
Le navire, baptisé l’Oural, est le premier d’une flotte de trois qui deviendront les plus puissants et volumineux brise-glaces au monde.
Les trois imposants brise-glaces devraient entrer en fonction dès 2022. D’ici 2035, le pays entend mettre treize engins semblables en fonction.
Le brise-glace Oural pourra trancher des glaces ayant jusqu’à trois mètres d’épaisseur.
Officiellement, le but pour cette flotte nucléaire est d’augmenter significativement le trafic maritime par fret le long de la côte polaire russe.
On envisage en effet que bientôt, cette route sera dégagée et navigable tout au long de l’année.
Le pôle Nord est de plus en plus accessible aux bateaux en raison de la fonte des glaces alimentée par un climat qui se réchauffe.
En effet, bien que cela inquiète sévèrement les scientifiques, d’autres convoitent plutôt le potentiel routier, commercial et énergétique de la région.
Une fonte qui facilitera l'accès à plus de réserves de ressources fossiles
Source : NASA
Même si l’on ne tient pas compte du facteur climatique plus récent, la région a toujours constitué un enjeu géopolitique majeur entre les pays nord-américains, la Russie et d’autres puissances.
Selon des estimations américaines, des réserves de ressources fossiles équivalant à 412 milliards de barils de pétrole reposent dans l’Arctique, soit environ 22 % des ressources non découvertes.
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