Le comportement d'El Niño précise notre été au Québec
D'après de nouvelles estimations, le phénomène, qui a des répercussions sur le climat à l'échelle mondiale, pourrait prolonger son retour. À quoi peut-on s'attendre au Québec ?
Les experts avaient annoncé à la mi-février le retour officiel d'El Niño, cette concentration d’eau plus chaude que la normale dans la zone équatoriale de l’océan Pacifique. Pour que celui-ci soit reconnu, il faut au moins trois mois consécutifs avec des températures de 0,5 °C au-dessus des normales dans cette zone connue sous le nom de Région 3.4.
On parle ici d'un El Niño faible, donc sans grand impact prévu. Les derniers modèles ne prévoient pas de renforcement de celui-ci, mais il pourrait s'étirer à travers l'été (65 % de chances, d'après l'Agence américaine océanique et atmosphérique - NOAA, dans une mise à jour publiée le 11 avril), alors que les estimations précédentes le voyaient s'estomper au cours du mois de juin. L'organisme estime que le phénomène a également de bonnes chances de perdurer jusqu'à l'automne.
Un été dans les normales au Québec, ça se précise
Conformément à ce que nous vous présentions dans notre aperçu saisonnier, cette configuration d'El Niño tendrait à placer le Québec entre un dôme d'air frais situé au-dessus de la baie d'Hudson et une chaleur anormale du côté des Maritimes.
La Belle-Province devrait alors bel et bien profiter d'un été dans les normales, avec des poussées de chaleur certes, mais moins intenses que les canicules répétées et prolongées de l'été 2018.
Attention, les prévisions peuvent changer
« Le problème de prévoir El Niño au printemps est que les modèles météo sont moins fiables pendant cette saison », contraste Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue à MétéoMédia. Ainsi, si le phénomène s'estompe, et laisse même place à La Niña, les poussées d'air chaud au Québec auront tendance à être plus importantes.
Source : NOAA
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