Îlots de chaleur : on fait le test !
Les îlots de chaleur sont un phénomène bien connu des gens qui habitent en ville. On s’est aventuré avec un thermomètre pour tester le concept.
Quiconque a sué en traversant un stationnement en plein été a fait l’expérience d’un îlot de chaleur. L’Institut national de la santé publique définit tout simplement les îlots de chaleur urbains comme des endroits où la température de l’air ou de surface est plus élevée que dans les autres zones du même milieu. Si on en parle surtout en été, les îlots de chaleur urbains ont un impact même en hiver.
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Nous avons eu envie de recréer le meme et de tester l’hypothèse autour de nos bureaux. Armés d’un thermomètre numérique infrarouge, nous avons mesuré la température de plusieurs surfaces dans une rue ombragée et verte, que nous avons comparée avec les températures au coin Papineau et René-Lévesque. Les résultats :
Les causes des îlots de chaleur sont multiples, mais la composition de la surface du sol et des bâtiments est un facteur important. Le béton et l’asphalte absorbent et relâchent la chaleur davantage que le gazon et les feuilles. La disposition des bâtiments et l’obstruction des courants d’air, ainsi que la chaleur qui est dispersée par les systèmes de chauffage, de climatisation et de réfrigération font aussi en sorte qu’il fait plus chaud en ville.
Qu'en est-il dans votre quartier?
En juillet l'an dernier, Radio-Canada a publié un outil en ligne pour repérer les îlots de chaleur dans plusieurs grandes villes canadiennes, dont Montréal, Québec et Gatineau. Il est intéressant de voir quels quartiers sont les plus frais, et surtout, comment les inégalités de température correspondent à d’autres inégalités comme le revenu moyen des habitants. En effet, les quartiers les mieux dotés en parcs et jardins, qui sont souvent plus présents dans les quartiers plus riches, sont aussi les plus frais. Leurs résultats soulignent le besoin criant de verdissement dans tous les quartiers, et non seulement les mieux nantis.