La fonte de l'Arctique : le Québec va payer le prix
La fonte de l’Arctique augmentera la fréquence des phénomènes extrêmes au Québec.
Le climat mondial sera de plus en plus modifié par la disparition de la banquise arctique. Une nouvelle étude des chercheurs de l’Université du Wyoming confirme une recrudescence de phénomènes extrêmes à nos latitudes qui serait directement liée au réchauffement de l’Arctique.
Le courant-jet est un élément important de la mécanique qui régit les mouvements des masses d’air et des systèmes. Il se forme à la jonction entre deux masses d’air de températures différentes. Comme pour les systèmes dépressionnaires, plus la différence de température est grande entre les masses d’air, plus intense sera le phénomène. Il est donc beaucoup plus actif là où l’air polaire rencontre l’air subtropical. Un courant-jet plus actif a tendance à prendre une forme rectiligne que l’on appelle « zonal ». C’est-à-dire qu’il se déplace d’ouest en est. Il sert également d’autoroute pour les dépressions.
Avec le réchauffement de l’Arctique, la différence de température entre le pôle et les tropiques est moins grande que d’habitude, ce qui a pour effet de diminuer l’intensité du courant-jet. Un courant plus faible a tendance à facilement se déformer. Il prend alors la forme de méandres très prononcés.
Au lieu de s’écouler de l’ouest vers l’est, de grands tronçons prennent un axe nord-sud. Ce comportement du courant-jet favorise des blocages atmosphériques, qui sont plus fréquents au Québec ainsi que dans plusieurs régions de la planète.
Lors d’une situation de blocage, les conditions météorologiques s’acharnent sur une région donnée. Là où il fait chaud, il fera chaud pendant une plus longue période, augmentant ainsi le risque de sécheresse. Par contre, les régions situées sous la trajectoire du creux du courant-jet connaîtront une période prolongée de temps pluvieux.
On connaît déjà un des impacts du ralentissement du courant-jet. Il permet, en hiver, au vortex polaire de se manifester. Au cours des prochaines décennies, les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur et de froid seront plus fréquentes au Québec à cause du réchauffement de l’Arctique qui se fait, rappelons-le, deux fois plus vite que partout ailleurs.
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SOURCE : Futura-Sciences