La vie de millions de personnes déjà bouleversée par le climat
Comme c’est le cas tous les ans, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) publie un bilan provisoire de l’année en cours. Ce bilan est destiné aux équipes de négociateurs qui s’affairent, chaque année durant la première semaine de décembre, à chercher un terrain d’entente qui satisfera l’ensemble des pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) pour lutter contre les changements climatiques.
Impact sur les populations non négligeable
Dans ce bilan, l’OMM ne fait pas que citer les événements météorologiques extrêmes de l’année en cours, elle montre également la dure réalité des personnes directement touchées par l’état de notre planète. Le bilan souligne que la famine, qui était en baisse depuis une décennie, est à nouveau à la hausse. On compte maintenant 820 millions de personnes qui en souffrent. Parmi les 33 pays où elle sévit, la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes en sont la cause directe dans 26 d’entre eux. C’est sans compter les dix millions d’individus qui ont dû être déplacés à cause d’une météo dévastatrice. Sur ces dix millions, sept ont fui leur logis à cause du cyclone Ida en Afrique, de Fani en Asie, de Dorian aux Bahamas et des inondations en Iran, aux Philippines et en Éthiopie.
Sans compter les risques accrus pour notre santé
L’OMM souligne que les changements climatiques observés depuis les années 50 favorisent le moustique-tigre. Cette espèce est responsable de la transmission de virus tels que la dengue, le Zika, le chikungunya et la fièvre jaune. Toujours selon l’OMM, il y a maintenant la moitié de la population du monde qui est à risque de contracter ce type d’infection. 2019 a vu une forte augmentation de cas de dengue par rapport à la même période l’an dernier. Les symptômes de celle-ci ressemblent à une très forte grippe parfois mortelle.
« On meurt de chaud ! »
Les fortes canicules enregistrées en 2019 à l’échelle mondiale ont causé ou précipité la mort de nombreuses personnes. L’Europe a connu deux vagues de chaleur intense en 2019. La plus importante, fin juillet, a vu le mercure monter à des valeurs jamais observées. La France a battu son record national, tout comme la Belgique, l’Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Pour ces derniers, 2 964 mortalités ont été enregistrées durant la vague de chaleur, c’est 400 de plus que la moyenne lors d’une semaine normale d’été. Le Japon a également connu une forte canicule de la fin juillet au début d’août. Cent pertes de vie et 18 000 hospitalisations lui sont attribuées.