2020 déjà en voie de devenir une des trois plus chaudes

L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié son rapport sur l’état du climat global. La conclusion : 2020 sera une des trois années les plus chaudes enregistrées, la dernière décennie et les six dernières années sont les plus chaudes jamais connues.

En bref :

  • 2020 sera une des trois années les plus chaudes;

  • Les six dernières anneés sont les plus chaudes enregistrées;

  • La dernière décennie est la plus chaude jamais connue.

L’Accord de Paris sur le point d’être dépassé

Selon ce rapport, la température moyenne mondiale pour 2020 est supérieure de 1,2 °C aux valeurs de l’ère préindustrielle. L’Accord de Paris stipule que les pays signataires doivent agir pour éviter que la température moyenne mondiale monte de plus de 2 °C et s’engager à tout faire pour limiter cette hausse à 1,5 °C. Toujours selon le rapport, il est tout à fait possible que l’augmentation moyenne globale de la température atteigne, à quelques reprises, 1,5 °C d’ici 2024.

Les océans se réchauffent

Autre volet important, 80 % des océans ont connu une période de canicule marine en 2020. Puisque la Terre est recouverte à 71 % d’eau, la chaleur qui se dégage des océans va accélérer le réchauffement mondial. Les océans varient plus lentement en température que l’air. Depuis des décennies, ils freinent le réchauffement climatique, mais en se réchauffant, ils deviennent d’importants contributeurs au dérèglement climatique de demain.

De plus en plus chaud

Il y a aussi un constat important révélé dans le rapport. Les six années les plus chaudes sont les six dernières. En 2016, l’année la plus chaude, on était en présence d’un épisode El Niño intense. Historiquement, les années El Niño sont toujours plus chaudes, sauf que depuis près de deux ans c’est le phénomène La Niña qui s’est installé. Normalement lors d’une année La Niña, la Terre se refroidit. Pourtant on constate que ce n’est pas le cas cette fois-ci. Malgré un épisode La Niña modéré, 2020 est en voie de devenir une des trois plus chaudes jamais enregistrées, peut-être même finir en deuxième place juste derrière 2016.

Les nombreux impacts du réchauffement

En 2020, plusieurs régions du globe ont été aux prises avec des incendies de végétation de tailles records. Ceux-ci ont sévi en Australie, en Sibérie, en Amérique du Sud, mais aussi sur la côte ouest des États-Unis. Tous ces feux ont propulsé en haute altitude des nuages de fumée qui ont fait le tour de la Terre. Cette fumée, principalement composée de CO2, a contribué à l’ajout de gaz à effet de serre dans notre atmosphère.

Du jamais vu

La région sibérienne de l’Arctique a connu des vagues de chaleur sans précédent en 2020, atteignant même 38 °C en juin. C’est la plus haute température jamais enregistrée au-delà du cercle polaire. La taille de la calotte polaire arctique a été à son plus bas jamais enregistré entre juillet et octobre et celle du Groenland a diminué de 152 gigatonnes cette année, bien que le taux de réduction de 2020 soit quelque peu inférieur à celui de l’an dernier.

Mercure brûlant

Dans le désert de la vallée de la Mort (Death Valley) en Californie, le mercure est monté à 54,4 °C le 16 août. Cette valeur est maintenant la température la plus élevée qu’on ait enregistrée sur Terre depuis au moins 80 ans. Cuba, l’Australie et le bassin méditérranéen ont tous enregistré des records de tous les temps. Les températures de l’eau dans les océans ont fait de 2020 une année record du point de vue des systèmes tropicaux. Avec 96 cyclones, l’année 2020 se place au-dessus de la moyenne historique. Dans le bassin atlantique seulement, 2020 a été l’année la plus active depuis que l’on compile des données. Pas moins de 30 systèmes tropicaux ont vu le jour cette année dans l’Atlantique Nord.


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