Aperçu de l'hiver : il sera complètement transformé à cause d'un phénomène
La Nina semble bien installée dans le Pacifique pour l'hiver. Qu'est-ce que cela signifie pour le Québec ? Le phénomène climatique changera assurément le cours de la saison froide : plus de précipitations et plus de douceur au programme.
En bref :
La Nina d'intensité modérée pour l'inver 2020-2021;
Plus de précipitations que la moyenne sont prévues;
Hiver de redoux en perspective.
Un hiver La Nina
La Nina est un phénomène climatique important qui désigne un refroidissement de la température de l’eau dans l’océan Pacifique. Si l’étendue d’eau se refroidit, c’est aussi vrai pour l’atmosphère. L’inverse est aussi possible avec El Niño : un réchauffement de la même zone qui se trouve près de l’Amérique centrale, évidemment du côté ouest. L’intensité de ces changements est mesurée par un indicatif faible, modéré ou fort.
Phénomène modéré
L’hiver 2020-2021 sera marqué par un épisode La Nina d’intensité modérée. Toutefois, il n’est pas exclu que le phénomène se renforce au cours des prochaines semaines. En quoi ce scénario influencera-t-il le cours de l’hiver en Amérique du Nord et, plus précisément, au Québec ? De fait, La Nina peut devenir un important influenceur lors d’une saison froide. Si La Nina compte pour 40% à 60% du dénouement de l’hiver, il existe également d’autres paramètres à considérer, notamment : d’importants blocages atmosphériques en Alaska et au Groenland, de même que la température de l’eau en Atlantique.
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Un hiver neigeux possible
Une crête bien campée à l’ouest du continent a pour effet de faire descendre de l’air arctique sur les Prairies canadiennes. Cet écoulement du vortex polaire peut dériver en est et éventuellement affecter le Québec. Un tel scénario est, pour le moment, privilégié. Les poussées de froid seraient donc de courtes durées. Toutefois, dans le cas où le courant-jet glisse un peu plus en ouest, l’air arctique peut devenir plus insistant et le Québec se retrouve ainsi directement dans le corridor des tempêtes. Si ce phénomène se produit cet hiver, il faudra sortir les pelles beaucoup plus souvent que prévu.
Le passé garant de l'avenir
Historiquement, il est possible de se baser sur une situation vécue pour prévoir un scénario plausible avec plus de précision. En 2008 et 1971, le Québec a connu des hivers très neigeux. Ces deux cas de figure ont été largement influencés par des épisodes de La Nina (modérés à forts). De fait, plus le phénomène est fort, plus un gros hiver neigeux est envisageable. En moyenne, une saison hivernale influencée par La Nina apporte 251 cm de neige à Montréal tandis que la normale (1981-2010) est de 210 cm.
Dans un passé récent, l’hiver 2007-2008 se distingue par la quantité de précipitations reçues et les redoux. Plus de 400 cm de neige sont tombés à Trois-Rivières et à Québec. Du côté de Montréal : 300 cm de neige. Dans le sud de la province, 30 jours de redoux ont été enregistrés. Cela correspond à la moyenne, mais c’est plutôt l’absence de froid qui a marqué cette saison hivernale.