Des rochers de trois tonnes jetés pour étudier les éboulements
Alors que les risques de chutes de pierres augmentent avec les changements climatiques qui font fondre les sommets des montagnes, de nouvelles technologies pourraient aider à détecter les catastrophes dans les pays qui disposent de peu de ressources pour la recherche et le sauvetage de personnes disparues.
Une étude innovante visant à mieux gérer les catastrophes
Des rochers colorés pesant jusqu'à 3 200 kg sont ainsi jetés depuis un hélicoptère au sommet de la montagne Schraubachtobel, près de la frontière de la Suisse avec le Liechtenstein. C'est le moyen que des scientifiques de l'université de Zurich ont choisi pour étudier comment les rochers atterrissaient, et quels dégâts ils pouvaient causer dans une zone spécifique lors d'un éboulement. Bien que les rochers colorés soient jetés au même endroit, ils empruntent en effet des chemins différents et ne modifient pas l'environnement de la même façon.
Des chercheurs suisses placent un capteur dans un bloc de 3 200 kg avant des expériences de chutes de pierres à Schiers, en Suisse, le 15 avril 2021. Photo de vignette : REUTERS / Arnd Wiegmann
Ils souhaitent ainsi recueillir des informations pour prévenir les catastrophes comme celle qui s'est produite en février 2021, lorsqu'un pan de glacier s'est détaché d'un sommet himalayen et a dévalé une montagne, tuant plus de 200 personnes et anéantissant un barrage hydroélectrique sur son passage.
Pendant trois ans, l'équipe de l'Institut fédéral suisse de recherche sur la forêt, la neige et le paysage a projeté ces rochers colorés sur différentes montagnes des centaines de fois, rassemblant des données pour une simulation informatique visant à estimer le point d'atterrissage d'un rocher à moins d'un mètre.