L’état du climat mondial en 2021
Chaque année, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dresse un bilan complet des événements météorologiques importants de l’année précédente. Cette année ne fait pas exception et le Canada y tient une place peu enviable. Résumé du bilan 2021.
Selon le rapport présenté par le secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, quatre indicateurs clés du changement climatique — la concentration des gaz à effet de serre, l’élévation du niveau de la mer, le réchauffement et l’acidification des océans — ont établi de nouveaux records en 2021.
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Le rapport indique aussi que les sept dernières années ont été les plus chaudes depuis que l’on compile des données météorologiques. En 2021, nous étions déjà 1,1 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle. M. Taalas souligne que plusieurs glaciers du monde ont déjà atteint le point de non-retour. Ceci aura des répercussions à long terme pour plus de deux milliards de personnes qui souffrent déjà de stress hydrique.
Lors de son allocution filmée, le secrétaire général des Nations Unies, M. Guterres, réclame une transition rapide vers les énergies vertes. Pour ce faire, il propose un plan d’action ambitieux afin de garantir cette transition. « Il faut que nous ayons un plus grand accès à l’énergie renouvelable ainsi qu’aux technologies et aux équipements nécessaires à la transition énergétique. » Il croit que les secteurs privé et public doivent tripler leurs investissements annuels dans l’énergie verte et complètement stopper le financement des énergies fossiles qui se situe approximativement à 11 millions de dollars par minute.
Points marquants du bilan
La concentration de gaz à effet de serre dans l’atmosphère a atteint un nouveau sommet de 413,2 ppm. C’est une hausse de 149 % par rapport à l’ère préindustrielle.
La température moyenne globale est maintenant 1,1 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle
Les sept dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Le phénomène La Niña, qui normalement refroidi l’atmosphère, n’a pas empêché 2021 d’être une des plus chaudes.
Les océans affichent maintenant des températures records. Toutes les données montrent que ce réchauffement s’est accéléré au cours des deux dernières décennies. Selon le rapport, une hausse de la température moyenne du globe de 1,5 °C engendrera une perte de 70 à 90 % des coraux tandis qu’une hausse de 2 °C aura raison de 99 % de ceux-ci.
Les océans absorbent environ 23 % du CO2 que nous émettons. Ceci a pour effet d’acidifier les mers. Le bilan conclut que celles-ci n’ont jamais été si acides depuis les 26 000 dernières années.
La hausse du niveau de la mer a atteint un nouveau sommet en 2021. Elle monte maintenant de 4,5 mm par an pour la période 2013-2021. C’est plus du double de la période 1993-2002.
Les glaciers du monde ont continué de fondre, mais 2021 a été particulièrement difficile pour les glaciers du Canada et des États-Unis à cause des vagues de chaleur sans précédent qu’a connu le nord-ouest du continent.
Plusieurs records de tous les temps sont tombés. Death Valley, en Californie, a enregistré 54,4 °C. Au Canada, la ville de Lytton a connu la journée la plus chaude jamais enregistrée au pays avec 49,6 °C. Cette chaleur extrême est aussi responsable de la perte de plus de 500 vies, due à la chaleur, mais aussi aux feux qui ont sévi en Colombie-Britannique.
Les inondations en Europe ont engendré des pertes économiques de 20 milliards de dollars en Allemagne. Celles qui ont touché la province du Henan en Chine ont, quant à elles, généré des pertes de 17 milliards de dollars.
La sécheresse a durement frappé la corne de l’Afrique, le Canada, l’ouest des États-Unis, l’Iran, l’Afghanistan, le Pakistan et la Turquie. Au Kenya et en Éthiopie, cette sécheresse était la plus intense des quarante dernières années.
L’ouragan Ida a été le plus coûteux en 2021. Il est responsable de pertes économiques s’élevant à plus de 75 milliards de dollars aux États-Unis.
