Étendue de glace record dans la mer de Béring
Le niveau de glace présent dans la mer de Béring a atteint son point le plus bas en 2018, causant des impacts profonds et généralisés à l'environnement, mais également aux personnes vivant au nord-ouest de l'Alaska puisque ceux-ci dépendent des ressources marines pour leur économie, leur alimentation ainsi que leur culture, révèle une étude.
Publiée dans le Bulletin of the American Meteorological Society, l'étude a été menée dans le cadre de 21 autres recherches visant à analyser les phénomènes météo extrêmes à travers cinq continents et un océan. Dans le cadre de leurs recherches, les chercheurs ont utilisé plusieurs méthodes différentes afin d'obtenir de telles conclusions : télédétection, modélisation du climat et la consultation d'études gouvernementales et universitaires.
En comparant le couvert de glace en Arctique de 1850 et leur période d'étude, soit entre janvier et avril 2018, ils ont conclu qu'il était à son point le plus bas depuis le début de la collecte de données, et 2019 a passé à un cheveu de battre ce record. Les effets de ce phénomène sont généralisés : cette perte de glace occasionne des événements météo jamais vus auparavant, la mort de la faune marine ainsi que l'observation d'animaux en dehors de leur aire de répartition habituelle.
La plus importante partie de la population de morses du Pacifique passe l'été au nord du détroit de Béring
Les habitants sont également grandement affectés : les hivers plus doux ont contribué à de mauvaises conditions de la glace, entraînant la mort d'une personne sur le fleuve Kuskokwim, un cours d'eau situé au sud-ouest de l'Alaska ainsi que des inondations qui ont occasionné des coupures de courant et des dommages aux infrastructures. De plus, les canicules marines sont plus fréquentes.
Au total, les chercheurs ont recueilli plus de 50 rapports d'événements anormaux liés à la météo et à la faune marine. Dans moins de 20 ans, ces conditions pourraient devenir monnaie courante, soutient Rick Thoman, un spécialiste du climat au Alaska Center for Climate (ACCAP).
SOURCE : Explaining Extreme Events in 2018 from a Climate Perspective | NOAA
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