Feux de forêt : c'est loin d'être la fin au Québec
Dans les prochaines décennies, il est prévu que la superficie brûlée par les feux de forêt va augmenter au Canada ainsi qu’au Québec. Cette augmentation marquée aura des conséquences multiples.
Conditions propices
Le Québec connaît déjà une année record au chapitre des feux de forêt. Dans le futur, il est prévu que les conditions propices au développement et à la propagation des feux de forêt soient réunies et fassent encore plus de dégâts. « Au Canada, la superficie brûlée par les feux de forêt va augmenter de deux à quatre fois d’ici 2100, en comparaison aux trente dernières années. Ça comprend aussi le Québec », explique Yan Boulanger, chercheur scientifique en écologie forestière à Ressources Naturelles Canada.
Les feux de forêt envoient chaque année des milliards de tonnes de carbone dans l’atmosphère. Source : Nations Unies
Quelques solutions pour contrer l’impact des feux de forêt :
Créer des barrières coupe-feu;
Modifier la végétation autour des communautés à risque;
Rendre les bâtiments moins inflammables en modifiant les matériaux de construction;
Protéger les milieux humides et les tourbières qui servent de zones tampons.
Inflammabilité du paysage
La façon d’aménager la forêt a des conséquences sur l’inflammabilité du paysage. « Certaines espèces qui vont être favorisées dans l’aménagement, comme les conifères, sont très inflammables. En même temps, ce sont des espèces qui se reproduisent très bien après un feu », ajoute M. Boulanger. « D’un autre côté, puisque les coupes ont été très importantes dans les dernières décennies au Québec, on s’est aperçu que le paysage devenait moins inflammable qu’il l’était avant, puisque les paysages sont plus jeunes », nuance-t-il. Au Québec, les forêts s’étendent sur plus de 900 000 km carrés et couvrent près de la moitié du territoire de la province, selon le Ministère des Ressources naturelles et des Forêts. 92 % des forêts sont gérées par le gouvernement.
Il y a trois zones de végétation au Québec. La zone tempérée nordique du Québec est composée de feuillus et de forêts mixtes. Dans la zone boréale, on retrouve principalement des conifères. La zone arctique, quant à elle, est dominée par les arbustes et les herbacées.
À PROPOS DE L’EXPERT :
Yan Boulanger est chercheur en écologie forestière chez Ressources Naturelles Canada. Il travaille principalement sur l’impact des changements climatiques sur les paysages forestiers ainsi que sur les perturbations naturelles, dont les feux.