La glace en Arctique est dans un état critique
Les nouvelles ne sont pas bonnes en ce qui concerne l'état de la glace en Arctique. Les données rapportées par les scientifiques sont inquiétantes.
Alors que la glace dans les régions arctiques a connu sa plus grande progression depuis les années 2013, elle vient de connaître une chute spectaculaire. La surface glacée de l'Arctique est maintenant de retour avec une superficie parmi les plus basses.
D’après le Centre national de données de la glace et la neige (NSIDC), la superficie de la glace en Arctique aurait atteint son maximum le 5 mars. Cette année nous avons enregistré la superficie de glace la plus grande depuis 2013. Une première en 7 ans, puisque les années antérieures se retrouvent sur le podium des pires années avec une étendue de glace très basse. En effet, nous avons connu une progression de l’étendue de la surface glacée en Arctique avec une superficie de 15,05 millions kilomètres carrés. Cependant, cette donnée demeure inférieure à la normale de 1981 à 2010 qui est de 15,64 millions kilomètres carrés. Le record de 2017 demeure avec une superficie de 14,41 millions de kilomètres carrés atteinte le 7 mars.
En cette fin du mois de mars, la superficie de la glace est en chute libre. En l’espace de dix jours, la glace a perdu plus de 611 000 km2. Il s'agit d'une année qui se situe dans le Top 10 des superficies les plus basses.
Alors qu’elle avait connu une ascension incroyable dans la mer de Béring qui sépare l’Alaska de la Russie, sa superficie se rapproche maintenant des années records avec l’étendue la plus basse. En effet, alors que sa superficie avait dépassé la normale de 1981-2010, de récentes tempêtes et une remontée des températures ont contribué à son effondrement.
La glace a brillé aussi par son absence dans l’Est canadien tout au long de l’hiver qui a été particulièrement doux. Ce 30 mars, le golfe du Saint-Laurent connaît sa superficie quotidienne la plus basse depuis 2013.
L'hiver 2019-20 a été d'ailleurs le plus froid depuis 1998-99 en Alaska. C’est la première fois depuis 2011-12 que l'on y enregistre des températures moyennes sous les normales de saison en hiver.