L’agriculture canadienne pourrait bénéficier du réchauffement climatique
D’ici 2080, 4,2 millions de kilomètres carrés de terres canadiennes présentement trop froides pour être cultivées seront suffisamment chaudes pour faire pousser quelques aliments, si le réchauffement planétaire poursuit sa croissance. C’est ce que révèle une nouvelle étude de l’Université de Guelph en Ontario.
L’étude récemment publiée dans le journal PLOS ONE fait l’analyse de l’impact de la hausse des températures autour du globe sur les zones agricoles. Les chercheurs estiment que dans une soixantaine d’années, une importante superficie de terres vierges deviendra propice à l’agriculture.
« En ce moment au Canada, on cultive seulement les terres du sud du pays qui s’étendent sur un million de kilomètres carrés », affirme Krishna Bahadur K.C., auteur de l’étude et professeur adjoint de géographie à l’Université de Guelph.
L’expansion de l’agriculture au Canada permettrait de produire plus d'aliments pour nourrir la population grandissante. Des cultures plus diversifiées pourraient également être récoltées dans les zones agricoles actuelles.
Les terres potentielles pour notamment faire pousser du blé et des pommes de terre se trouvent dans les Territoires-du-Nord-Ouest, au Yukon et dans les zones nordiques de l’ensemble des provinces.
Impacts environnementaux de l’expansion de l’agriculture
De nombreux inconvénients environnementaux pourraient découler de l’exploitation des terres nordiques.
« La qualité de l’eau pourrait être compromise par les pesticides utilisés dans ces secteurs. Du carbone enfoui dans le sol depuis des années pourrait aussi être relâché dans l’air », souligne M. Bahadur K.C.
La biodiversité serait aussi affectée par ce changement, si les pratiques ne sont pas bien encadrées.
Mis à part le Canada, une expansion significative des terres agricoles est également anticipée en Russie.