Le mois de février ne tourne pas rond. Voyez pourquoi.
L'ouest du continent connaît des contrastes de températures importants et très étranges. Certaines villes ont explosé des records de neige tandis que d'autres sont surpris de ne pas en avoir. Tous les détails ici.
« Certaines villes des Prairies se retrouvent jusqu'à dix degrés sous les normales de saison, depuis le début du mois de février », commence Anne-Sophie Colombani, vidéaste-météorologue avant de préciser que l'on parle de minimums sous les -40 °C et de maximums ne dépassant pas les -10 °C.
« À Edmonton, alors que le maximum moyen est de -6 °C, le mercure le plus doux était le 1er février et était de -12 °C. Depuis, les températures n'ont jamais dépassé les -15 °C », donne pour exemple Mme Colombani.
Du côté des précipitations et des quantités de neige, le constat est le même : présentement, il y a 68 cm de neige dans la ville de Victoria alors que d'habitude, la normale est de 6 cm pour un mois de février.
Plus au sud, la ville de Las Vegas a même connu deux journées de neige... Un évènement extrêmement rare : « depuis que la ville enregistre les données météorologiques, cela n'est arrivé que sept fois », explique Anne-Sophie Colombani.
Douceur au rendez-vous en Alaska
À l'inverse, en Alaska, on enregistre des températures bien plus chaudes que la moyenne. « Le mercure a atteint ou dépassé le point de congélation a plusieurs reprises », observe notre vidéaste-météorologue.
La mer de Béring en paye le prix, puisque son étendue de glace est la 2ème moins importante depuis que l'on enregistre les données : « seulement 59 % de sa normale de glace est recouverte », explique Anne-Sophie Colombani.
C'est en 2018 que l'on retrouve le record de l'étendue de glace la moins élevée.
Une crête responsable
Si les températures sont aussi étranges de l'autre côté du continent, c'est à cause d'une crête présente au-dessus de l'Alaska. « Des températures plus douces ont pu s'y installer tandis que, pour les Prairies canadiennes, c'est plutôt le froid polaire qui a pu s'y implanter », indique la météorologue.
À cause de ce patron météo, les dépressions se sont suivies. Et c'est pour cette raison que des records d'accumulations de neige ont pu être enregistrer. Tout comme au Québec où la majorité des villes a déjà dépassé la normale du mois de février.
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