Nouveaux records d'émissions de CO2 : c'est de pire en pire
Les émissions de carbone liées à la production d’énergie ont fortement augmenté et atteint de nouveaux records en 2018 sur la planète. Dans l'urgence climatique, le monde recule au lieu d'avancer.
Moins de deux semaines après la marche mondiale pour le climat, le constat fait mal. Alors que les émissions avaient stagné en 2014 et 2016 puis un rebond en 2017, elles ont repris de plus belle l'an dernier, a constaté l'Agence internationale de l'énergie dans un rapport publié mardi.
Pire, la demande en énergie a été la plus forte depuis le début de la décennie 2010, avec une hausse de 2,3 %. Ainsi l'an dernier, les émissions de CO2 liées à la production et à la combustion de toutes les énergies (pétrole, gaz, charbon, électricité renouvelable, etc.) ont progressé de 1,7 % à un niveau "historique" de 33,1 gigatonnes.
Les principaux responsables : Chine, Inde et États-Unis
2018 a été une année en or pour le gaz, qui est responsable à lui seul de 50 % de cette croissance. Pendant ce temps, l’industrie pétrolière américaine a connu son expansion la plus forte des vingt dernières années.
La Chine, l'Inde et les États-Unis sont responsables de 85 % de cette hausse. Cette progression est en effet essentiellement due à la consommation de charbon en Asie pour produire de l'électricité.
Plus de consommation à cause des extrêmes de températures
L'ironie de la situation est qu'environ un cinquième de la hausse de la demande est lié à l'utilisation du chauffage et de la climatisation, alors que les températures moyennes hivernales et estivales ont approché ou dépassé les records historiques. Les vagues de froid entraînent une surutilisation de chauffage et, à un degré encore plus important, des températures estivales plus chaudes génèrent une augmentation de la demande de climatisation.
Source : Agence internationale de l'énergie
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