Se nourrir coûtera près de 1 000 $ de plus en 2022
La nouvelle année pourrait faire mal au portefeuille de nombreuses familles au pays. Le prix des aliments connaîtra sa plus forte hausse en 12 ans, soit depuis la première édition du Rapport annuel sur les prix alimentaires canadiens.
Une hausse de 7 % pour les aliments
« On s’attend cette année à une augmentation substantielle de 7 % au maximum, souligne Sylvain Charlebois, auteur du rapport et directeur du Laboratoire des sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie. La famille moyenne pourrait voir sa facture d’épicerie augmenter jusqu’à 966 $ pour l’année 2022. C’est beaucoup ! »
L’inflation alimentaire touchera surtout les produits laitiers, les légumes et les produits de boulangerie.
Les changements climatiques en cause
Mis à part la pénurie de main-d’œuvre et la fragilisation des chaînes d’approvisionnement causées par la pandémie, le climat a joué un rôle central dans la croissance des prix.
Par exemple, les feux de forêt en Colombie-Britannique et la sécheresse dans les Prairies ont nui aux agriculteurs.
« Le climat a été un facteur important en 2021, souligne M. Charlebois. Le climat a contribué à des denrées plus chères. Pour nourrir les animaux et fabriquer des aliments, ça coûte plus cher. Il y a eu des sécheresses au Canada, en Russie et aux États-Unis. Malheureusement, les denrées se négocient à un prix plus élevé. Ce phénomène risque de continuer en 2022. »
M. Charlebois ajoute que l’année a été difficile pour l’ensemble de l’hémisphère Nord, en matière de conditions météorologiques extrêmes.
La demande auprès des banques alimentaires devrait poursuivre sa croissance, selon le rapport.