S'enrichir avec un vélo électrique
Lorsqu’on réside en ville, le cocktail transport est une stratégie futée. Équiterre a fait le calcul : remplacer sa voiture compacte par un vélo à assistance électrique (VEA) pourrait vous économiser près de 8000 $ par année.
Le calcul est assez simple à comprendre, souligne Marilène Bergeron, directrice adjointe des programmes éducatifs chez Équiterre. « Une voiture coûte, en moyenne, à peu près 10 000 $ par an. On a été conservateurs, ça, c’est pour un véhicule compact qui couvre environ 20 000 km. » Ce chiffre comprend les coûts de la voiture, de l’essence, l’entretien et les assurances.
En achetant un VAE, auquel on ajoute un titre de transport en commun pour les quatre mois d’hiver où le vélo n’est pas toujours une option, on peut réaliser une économie annuelle de près de 8000 $.
Le calcul des économies possibles en optant pour un VAE en ville (Source : Équiterre)
Afin de démontrer qu’il existe des alternatives à l’auto solo, Équiterre a mis en place un programme appelé Vélovolt. Le but de ce programme est d’inciter les gens à faire l’essai d’un VAE dans leur quotidien. L’organisme a donc fourni une flotte de vélo à assistance électrique à une quarantaine d’organisations au Québec pendant une période de 2 à 4 semaines. Les employés des organisations participantes sont alors invités à les essayer et à voir si ce mode de transport pourrait combler leurs besoins.
Les résultats préliminaires du programme sont très encourageants. Selon l’organisme, 83 % de ceux qui ont essayé un vélo à assistance électrique pour se rendre au travail ont affirmé vouloir s’en procurer un.
Même si un VAE est assez onéreux à l’achat, les économies comparées à une voiture sont substantielles. En dépenses d’énergie, le VAE ne coûte que 4 $ pour parcourir 4000 km contre plus de 500 $ en essence pour une voiture compacte.
Le vélo, le transport en commun, l’autopartage, etc. Tous les moyens sont bons pour se rendre à bon port. C’est le concept du cocktail transport.
Le vélo ne peut pas répondre à tous les besoins, mais pour plusieurs qui ont moins de 10 km à faire pour aller travailler, le VAE est vraiment intéressant. Un ménage qui possède deux véhicules pourrait alors se départir de l’un d’eux. Il faut simplement évaluer ses besoins et voir comment on peut réduire son empreinte carbone sans complètement perturber ses habitudes.
Marilène Bergeron souligne que plusieurs études européennes ont démontré que les propriétaires de vélo à assistance électrique l’utilisent plus souvent que s’ils avaient un vélo ordinaire. Ils parcourent donc plus de kilomètres annuellement et ainsi émettent beaucoup moins de GES.
Même une utilisation partielle du cocktail transport aide à la réduction de la pollution dans les grandes villes. En suivant cette règle simple, on voit à quel point les possibilités s’offrent à nous. Pour un trajet de moins de 2 km, on peut prioriser la marche. Un déplacement de 10 à 15 km peut se faire en vélo ou en VAE. Sinon, le transport collectif ou le covoiturage sont tout indiqués pour les plus longues distances. Il ne s’agit pas de remplacer un mode par un autre, mais plutôt par un ensemble de solutions.
Toujours dans l’optique d’inciter au cocktail transport, la Société de transport de Montréal offre des places pour sécuriser votre vélo lorsque vous prenez le métro. De plus, la société a allongé les heures où les usagers peuvent prendre le métro avec leurs vélos. Vous trouverez tous les détails sur le site de la STM.