Cinq défis pour favoriser la biodiversité chez vous
Avec la COP15, la biodiversité est au premier plan. On vous propose donc cinq actions simples et satisfaisantes pour protéger et augmenter la biodiversité de votre propre habitat naturel.
Défi pissenlits
C’est plus qu’une mode, c’est un mode de vie. Depuis déjà plus d’une décennie, on encourage les propriétaires de tondeuses à gazon à prendre une pause pour le mois de mai et laisser pousser les pissenlits. Ici, Miel et co. font la promotion de cette bonne habitude avec une campagne annuelle de sensibilisation, à laquelle participent la plupart des grandes villes du Québec. Ça va de soi - les pissenlits sont primordiaux à la survie des abeilles qui produisent le miel, mais aussi de tous les autres insectes qui dépendent du pollen à la fin de leur période d’hibernation. En les laissant pousser, vous éviterez aussi de couper le trèfle, les asclépiades, verges d’or et asters, augmentant du coup la diversité de votre pelouse. En plus, c’est joli et ça ajoute de la couleur à la grisaille printanière.
Minou, rentre à la maison
N’en déplaise aux amateurs de chats de gouttière - si on aime la nature, il faut absolument garder nos animaux de compagnie à l’intérieur. À la maison, les chats sont d’adorables petits membres de nos familles ; à l’extérieur, ce sont des meurtriers au sang froid. “Oui, mais moi mon chat ne mange que des vermines…” Écoutez, il est bien futé, mais il ne fait pas la différence entre un moineau domestique et une paruline migratrice. Juste en Australie, les chats errants feraient plus de 2 milliards de victimes par année. Les chiens ne sont pas bien mieux : ils arrivent au troisième rang des espèces meurtrières introduites par l’être humain, après les chats et les rats. Nourrissez les oiseaux, au lieu de les nourrir à votre minet, s’il vous plaît.
Regagnez du terrain
Pour combattre les îlots de chaleur et la minéralisation des sols, il est impératif de reconvertir des surfaces asphaltées en espaces verts. Selon le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CÉUM), qui effectue une campagne de sensibilisation à la déminéralisation des sols, c’est un geste simple qui contribue à la lutte collective contre les impacts des changements climatiques. Libérez-vous de l’asphalte, et libérez du coup un beau petit coin pour planter plus de vie !
Jardin Espace pour la vie
Vous avez toujours rêvé de faire un jardin, mais ne savez pas par où commencer ? Inscrivez-vous au programme Mon Jardin Espace pour la vie et vous recevrez plein de conseils d’experts pour réussir votre coin vert, en plus de rejoindre une communauté de passionnés. Optez pour des espèces indigènes en vous procurant des semences biologiques du patrimoine ou des plantes portant l’étiquette Votre zone. Vous participerez ainsi à la préservation des plantes qui ont évolué dans notre climat et qui sont plus attirantes pour les insectes et oiseaux d’ici.
Mission Monarque
On aime tous le monarque, ce papillon emblématique de l’automne. Mais on aime moins les mauvaises herbes, alors on a presque éradiqué les espèces de fleurs dont se nourrissent les chenilles. Pour renverser la vapeur, il suffit de planter de l’asclépiade. Si vous en avez déjà sur votre terrain, laissez-la tranquille ! Et rapportez votre précieuse talle à Mission Monarque de l’Insectarium de Montréal, qui répertorie les champs d’asclépiade et les papillons monarques à tous les stades de leur cycle de vie afin d’identifier et de protéger les habitats les plus propices à la reproduction de ces papillons bien-aimés.