Érosion des berges : une problématique qui gagne du terrain
L'érosion des berges à travers la province en inquiète plus d'un. Si le problème semble plus accentué dans l'est du Québec, la région métropolitaine est également affectée. Portrait de la situation.
Le Portrait global du Saint-Laurent, rédigé en 2014 par le groupe de travail Suivi de l’état du Saint-Laurent, expose l'estuaire comme un milieu fragile. Perturbé au cours du 20e siècle par de nombreuses modifications environnementales, il est menacé par ces impacts néfastes qui prennent de plus en plus de terrain.
L'érosion des berges est un enjeu crucial dans la vie de nombreuses communautés au Québec. Dans l'est du Québec, deux villages ont dû offrir des compensations monétaires à leurs habitants pour qu'ils s'éloignent des berges, devenues de plus en plus dangereuses en raison des changements climatiques. Une décision qui s'est avérée déchirante pour plusieurs d'entre eux, pensant pouvoir finir leurs jours aux abords du littoral.
Des travaux sont en cours aux quatre coins de la province pour contrer cette problématique. La Ville de Magog, par exemple, réalise des travaux directement sur la rive depuis le début du mois de juillet : la berge a été solidifiée en insérant des pierres dans le sol.
La plage de Sainte-Luce-sur-Mer, dans l'est de la province, a d'ailleurs reçu une décharge de 900 tonnes de sable cette semaine.
La région métropolitaine ajoutée au lot
Trois villes sont particulièrement touchées : Varennes, Verchères et Contrecoeur. À Varennes, la quinzaine d'îles est menacée : une d'entre elles, l'île-au-Beurre, a d'ailleurs totalement disparu en raison de l'érosion. Certaines des îles comprises entre Montréal et le lac Saint-Pierre représentent un abri pour des animaux vulnérables.
Ces trois secteurs ont d'ailleurs sommé Ottawa d'agir pour freiner la progression rapide de l'érosion des berges, qui gruge chaque année le terrain des riverains.
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