Le mois d’août gagne sérieusement du terrain sur juillet
Est-il possible qu’un mois d’août soit plus chaud que juillet ? La barre est extrêmement haute, mais c’est possible. Notre équipe a comparé les différences climatologiques entre les deux mois les plus populaires de l’été pour les vacances. En fait, le mois d’août ne cesse de gagner en popularité.
Historiquement, soit de 1971 à 2000, on a enregistré une différence de 1,4 ˚C en faveur du mois de juillet (qui est en théorie plus chaud qu’août). Mais, depuis 10 ans, on note un changement dans cet écart.
Par exemple, à Montréal, on est passé de -1,1 ˚C (de juillet à août), de 1981 à 2010, à -0,8 ˚C depuis 2010. Cette baisse est aussi notable dans les villes de Québec, Val-d’Or et Gaspé.
« Ce n’est pas rien. L’écart semble vraiment rétrécir entre ces deux mois, ce qui donne raison à ceux qui pensent que le mois d’août deviendrait le nouveau roi des mois en termes de chaleur », indique Réjean Ouimet.
À ce rythme, on pourrait même croire que la chaleur du mois d’août pourrait égaler celle de juillet d’ici quelques décennies. D’ailleurs, c’est déjà arrivé à deux reprises à Montréal et à Québec, à une reprise à Val-d’Or et à quatre reprises à Gaspé depuis 2010.
Le plateau, représenté par les températures les plus hautes de l’année, c'est-à-dire le coeur de l'été, qui traditionnellement avait lieu de la première semaine de juillet à la 2e semaine d’août, se trouve être prolongé (à l’image de la saison qui s’étire en longueur). Ainsi, on remarque que juillet garde sa chaleur, mais que le mois d'août en gagne plus en nombre de jours.
On remarque ainsi depuis quelques années qu'août se réchauffe globalement plus que juillet. Ainsi, le cœur de l’été s’est étiré jusqu’au 20 août en moyenne de 2013 à 2017.
Fin du cœur de l’été:
2017 : 22 août
2016 :31 août
2015 : 25 août
2014 : 12 août
2013 : 9 août
Son impact sur l’été
Le mois d’août a un impact sur la fin de l’été, mais aussi sur le souvenir qu’on conservera de son allure.
Dans certains cas, le mois peut sauver ou saboter le reste de l’été. « Depuis 20 ans, les mois d’août se sont avérés plutôt frais après un été chaud à quatre reprises. À l’opposé, août a sauvé deux étés très frais (en 2000 et 2008) avec des températures plus élevées que la normale», commente l’expert à MétéoMédia.
Un mois difficile à détrôner
C’est très difficile de détrôner le mois de juillet au chapitre de la chaleur, et ce, même lors d’un été très chaud. En 2018, l’été a été historique pour plusieurs villes du Québec. Par exemple, la ville de Saguenay a enregistré une moyenne de températures de 18,8 ˚C (de juin à août), battant ainsi son record depuis que les données météo sont compilées.
De son côté, l’été 2018 à Montréal s’est classé en deuxième position avec une moyenne de 22 ˚C. Dans les deux cas, comme toutes les autres villes de la province, le mois de juillet a été plus chaud que le mois d’août.
ÉGALEMENT : BILAN DE L'ÉTÉ 2018 :
