Les animaux marins filtrent des millions de virus
Un verre d’eau de mer peut contenir plus de 150 millions de virus ! C’est ce que mentionne une récente étude qui se concentre sur les virus dans les océans.
Tout comme les humains, les espèces aquatiques sont confrontées au risque d’épidémies virales qui peuvent réduire considérablement la densité des populations.
Cependant, on sait peu de choses sur l’impact des animaux aquatiques et le nombre de virus qui flottent dans l’eau.
L’étude a montré que certains animaux marins peuvent modifier leur environnement physique tandis que d’autres espèces réduisent le nombre de virus marins.
Plusieurs espèces marines ne peuvent pas être infectées par les virus, comme les anémones, les crabes, les huîtres et les éponges.
Les données ont révélé qu’en 24 heures, 90 % des virus ont été réduits par les crabes, 43 % par les coques et 98 % par les éponges. L’analyse du comportement des animaux a révélé que ces espèces ingèrent des particules virales quand elles mangent ou respirent.
Les chercheurs affirment que cette étude sur la façon dont les animaux marins gèrent l’abondance des virus dans l’océan est importante, car elle permet de prévoir avec plus de précision l’impact des virus sur la dynamique des populations.
Les épidémies virales peuvent se propager dans les fermes aquatiques, mais cela pourrait être mieux géré avec l’ajout d’animaux marins qui peuvent réduire la présence de virus, comme les éponges.
En plus d’infecter les animaux marins, les virus marins peuvent modifier les cycles biogéochimiques et avoir un impact sur la quantité de carbone que les océans stockent.
L’étude a aussi révélé que les virus interagissent activement avec le réchauffement des températures et suggère que les futurs modèles du climat océanique intègrent le rôle des virus marins afin d'accroître la précision des prévisions.