Mars brise des records de chaleur
Mars 2020 marque le début du confinement à l’échelle planétaire, mais vient aussi de connaître une des anomalies les plus chaudes sur Terre mensuellement. Alors que les conséquences de l’isolation ne sont pas encore ressenties, c’est le deuxième mois de mars le plus chaud sur Terre.
C’est ce que l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) rapporte dans un article du 13 avril dernier. En effet, l’Organisation rapporte que la température moyenne au mois de mars 2020 des océans et des terres était de 1,16 °C au-dessus de la température moyenne mondiale, soit le second mois de mars le plus chaud 141 de données. Il est également le 423e mois consécutif qui se retrouve au-dessus des normales, dont le 44e mois de mars consécutif avec une anomalie positive.
Avec une telle anomalie de 1,16°, le mois de mars 2020 se classe directement sur le podium des mois qui détiennent un écart aussi important avec la moyenne climatologique mensuelle. Le grand gagnant est le mois de mars 2016 avec un écart de 1,31° suivi de février 2016 avec 1,26° au-dessus des normales. Mars 2020 se situe juste derrière ex aequo avec décembre 2015 et février 2020.
Dans le monde, c’est du côté de l’Asie que les anomalies les plus chaudes ont été observées. L’Amérique du Sud a vu son mois de mars le plus chaud de l’histoire alors que les îles des Caraïbes connaissent leur deuxième mois de mars le plus chaud et cela est dû à des eaux particulièrement chaudes.
Au Québec, le mois de mars a été également très doux surtout dans l’ouest de la province avec des anomalies dépassant les 3°. Seul l’est s’est retrouvé avec des températures sous les normales de saison. Montréal a enregistré son 8e mois de mars le plus chaud depuis 1941.
Mais c’est à travers le Canada et l’Alaska que l’on retrouve l’anomalie la plus froide. Certaines régions ont connu des températures moyennes de 4° sous les normales de saison.
L’étendue de glace en Arctique, quant à elle, ne s’est pas retrouvée sur le podium des pires années, mais en 11e position des plus basses au cours du mois. Elle reste tout de même sous les normales de saison avec un écart de 251 000 km2. Mais depuis la fin du mois de mars, une forte diminution a été observée et sa période de rétraction débute avec des valeurs inquiétantes.
Janvier à Mars : une tendance remarquée.
Janvier à mars 2020 est aussi la 2e période plus chaude sur Terre derrière l’année record de 2016. Pas étonnant, puisque février 2020 a été classé en deuxième position et janvier 2020 a carrément battu un record de chaleur. Montréal enregistre également une température moyenne de ces trois mois dans le top 10 des plus chaudes depuis 1942.
Alors que le confinement a commencé officiellement au cours du mois de mars à l’échelle de la planète, des effets sur la température moyenne pourraient se faire sentir au cours des prochains mois à venir grâce à la diminution marquée des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, tout dépendra de la durée de l’arrêt des activités industrielles, mais aussi des transports.
Selon une analyse publiée par la Société américaine de météorologie l’année 2020 pourrait se classer dans le top 5 des plus chaudes depuis que l’on enregistre les données.