Ouragans : un phénomène très rare en train de se produire
La saison des ouragans en Atlantique Nord a débuté depuis le 1er juin... Mais la saison, à l'échelle planétaire, est anormalement calme. Ce phénomène est très rare mais n'est pas nécessairement un bon présage pour la suite... Tous les détails ici.
Depuis le 4 mai, dans le monde entier, aucun ouragan ne s'est formé. Depuis 1990, c'est la seconde fois que cela arrive, la première fois étant en 2016. « Ce n'est pas parce que nous sommes en panne d'ouragans que la saison sera calme », précise Guillaume Perron, météorologue à MétéoMédia.
Malgré un mois de mai calme à l'échelle planétaire, l'année 2016 avait été particulièrement active. Dans l'hémisphère Nord, l'est et le centre du Pacifique ainsi que l'Atlantique avaient terminé leur saison au-dessus des normales ; tandis que celle du nord-ouest du Pacifique et de l'océan Indien s'était tout de même terminée dans la moyenne.
Rappelons qu'en 2016, l'ouragan de catégorie 5 Matthew avait traversé plusieurs îles dans la mer des Caraïbes, provoquant le décès d'entre 500 et 1000 personnes, ainsi qu'une facture de plus de cinq milliards de dollars américains.
Des facteurs favorables... Sauf pour le Québec !
« Les eaux plus froides que la normale le long de la côte ouest de l'Afrique en ce début de saison suggèrent toutefois que la zone de développement des ouragans se ferait surtout dans le golfe du Mexique et au sud-est des États-Unis ce qui limiterait le développement de systèmes tropicaux affectant l'Amérique du Nord », explique Guillaume Perron, précisant que l'on s'attend tout de même à un nombre d'ouragans dans les normales.
De plus, les dépressions tropicales auront un temps de formation plus limité qu'à l'habitude puisque les eaux plus chaudes (qui font office de « carburant ») se trouveront près des côtes.
Le golfe du Mexique est l'une des zones de développement les plus propices cette année, malheureusement pour le Québec. En effet, les restes de ces systèmes ont tendance à venir mourir jusque dans la province, provoquant des influx d'humidité et des pluies tropicales.
« Nous avons surveillé pendant plusieurs jours une onde tropicale qui, à son maximum, avait 60 % de probabilité de devenir une dépression tropicale », explique Guillaume Perron. Cette dépression tropicale ne s'est jamais formée, mais ses restes affecteront le Québec en début de semaine prochaine.
À VOIR ÉGALEMENT : Saison des ouragans 2019, analyse d'Anne-Sophie Colombani