Réchauffement climatique : les premiers modèles avaient visé dans le mille
Au début des années 1970, certains parlaient déjà du réchauffement climatique. Plusieurs théories ont alors vu le jour, mais elles étaient difficilement vérifiables. En bons scientifiques, les climatologues ont commencé à utiliser des simulations informatiques pour espérer avoir une réponse à leurs questions. C’est tout de suite après que les premières spéculations sur la fiabilité de ces modèles voyaient le jour.
Les modèles étaient-ils à côté de la plaque?
Les chercheurs de l’université de Californie (UC) vont même jusqu’à affirmer que la grande majorité des modèles utilisés entre 1970 et 2007 avaient prédit le climat d’aujourd’hui avec des résultats très près de la réalité que nous connaissons. En 1988, James Hansen, professeur à l’université de Columbia, met sur pied un nouveau modèle de prévision climatique. Celui-ci avait prévu une température mondiale de 0,3 °C supérieure à la réalité d’aujourd’hui. Nous vivons, en ce moment, dans un monde 1,1 °C plus chaud que la moyenne de l’ère préindustrielle, le modèle prévoyait 1,4 °C. En climatologie, 0,3 °C est un écart important.
La revanche des chercheurs
Les climatosceptiques se sont rapidement emparés de ces conclusions pour affirmer qu’il y avait une faille fondamentale dans le modèle et qu’il était donc impossible de se fier à ces conclusions. Or, les chercheurs de UC affirment aujourd’hui que la différence vient du fait que le modèle avait surestimé la quantité de méthane rejetée dans l’atmosphère, et n’avait pas tenu compte de la baisse des CFC responsables du trou dans la couche d’ozone. Rappelons que les CFC étaient utilisés comme gaz réfrigérants. Ils sont interdits depuis grâce au protocole de Montréal signé en 1987. En apportant ces correctifs, les chercheurs ont fait à nouveau tourner le modèle qui est arrivé à une conclusion parfaitement identique aux observations actuelles. De nos jours, les modèles de prévisions climatiques sont bien plus performants et arrivent toujours aux mêmes conclusions.
Pas d’hier le lien CO2 – climat
En 1811, le physicien français Joseph Fourier jette les bases de ce qu’on appellera l’effet de serre. Plus tard, vers 1850, l’Irlandais John Tyndall met en évidence le rôle dominant joué par le CO2 et la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Puis, à la fin du XIXe siècle, le Suédois Svante Arrhénius sera le premier à envisager le changement climatique comme étant associé à la croissance des émissions de CO2 généré par l’Homme, donc d’origine anthropique. Il calcula que le climat de la Terre se réchaufferait de 4 à 5 °C si on double la concentration des émissions de CO2 dans l’atmosphère.