Vivre avec moins d’asphalte, une nécessité

Les Québécois sont invités à se libérer de l’asphalte dans le cadre d’une nouvelle campagne de sensibilisation du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CÉUM). La campagne Pousse après pousse, regagnons du terrain a pour objectif de remplacer l'asphalte par de la verdure pour lutter contre les îlots de chaleur et s’adapter aux changements climatiques.

La déminéralisation des sols, une action nécessaire

En milieu urbain, les bâtiments et l'asphalte couvrent plus de 75 % du territoire. Le remplacement de zones asphaltées par des espaces verts permet de déminéraliser les sols.

La déminéralisation est nécessaire pour faciliter l'absorption de l’eau de pluie qui sera d’ailleurs de plus en plus abondante dans les années à venir, souligne Véronique Fournier, directrice générale du CÉUM.

« Avec les changements climatiques, les épisodes de pluie seront beaucoup plus intenses, donc plus de pluie, plus souvent, souligne-t-elle. En créant une barrière, l’asphalte empêche l’eau de s'écouler naturellement dans le sol et, souvent, l’eau est remplie de polluants. Donc, en enlevant de l’asphalte, on redonne au sol sa capacité d’éponge dans nos villes. »

Verdir son terrain pour la cause environnementale

Chaque citoyen est invité à contribuer en aménageant plus de plantes ou de gazon sur son terrain.

« On peut demander à sa municipalité s’il y a des subventions pour nous aider et on peut aussi, par exemple, installer un bac de récupération d’eau de pluie, indique Mme Fournier. On peut également se mobiliser avec ses voisins pour retirer de l’asphalte dans une ruelle et s’impliquer davantage. »

Lutter contre les îlots de chaleur

jardinage-urbain-agriculture-urbaine

Se libérer de l’asphalte permet de réduire les îlots de chaleur, où la température peut être 12 °C plus élevés que dans un espace vert.

Le contenu continue ci-dessous

« On a tous notre rôle à jouer pour se libérer de l’asphalte, d’une part, parce que ça a un impact sur la qualité de notre environnement et, d’autre part, parce qu’il faut penser à long terme et se prémunir contre les impacts des changements climatiques, affirme Mme Fournier. »

Plus des trois quarts des Québécois aimeraient que leur municipalité entreprenne plus d'actions pour adapter leur milieu de vie aux changements climatiques, selon un récent sondage du CÉUM.

À VOIR ÉGALEMENT : Trois erreurs fréquentes à éviter dans le potager