La marche hivernale vous rend heureux
Marcher dix minutes peut sérieusement changer votre humeur et, en plus, vous énergiser. Qu’est-ce qui se passe concrètement dans notre corps pour que la marche hivernale soit, à ce point, bénéfique ?
Même si c’est une activité moins exigeante qu’un sport de haute intensité, la marche hivernale entraîne une dépense énergétique puisque vous sollicitez 80 % de vos muscles tout en marchant. De plus, l’hiver nous contraint à une bonne gestion du froid. Le poids des vêtements ainsi que celui des bottes peuvent alourdir l’effort physique.
Lorsqu’il fait froid, notre corps cherche à maintenir sa température corporelle, c’est ce que l’on appelle la thermorégulation. Le corps travaille à conserver sa température à 37 degrés Celsius.
De plus, instinctivement, quand on commence à avoir froid, on bouge afin de créer de la chaleur. Ces mouvements contribuent à faire augmenter la fréquence cardiaque. Ainsi, le sang se rend aux muscles et le cœur, qui est la pompe, doit travailler davantage afin de maintenir sa bonne circulation et une alimentation en oxygène.
On peut aussi se sentir plus rapidement à bout de souffle quand le temps est froid puisque l’air est plus sec. Notre corps doit donc humidifier l’air qu’on inspire grâce aux cellules dans nos voies respiratoires. Lorsqu’elles sont déshydratées, elles deviennent irritées et on peut se sentir à bout de souffle.
Changement d'humeur
Pendant la marche, on libère des endorphines, soit l’hormone du bonheur et du plaisir. Cet antistress dissipe l’angoisse, l’anxiété et la dépression.
De plus, en marchant à l’extérieur, on est exposé à la lumière naturelle qui nous permet d’avoir une dose de vitamine D, connue sous le nom de « vitamine du soleil ». Cette vitamine régule une enzyme qui convertit le tryptophane, acide aminé essentiel pour l'organisme, en sérotonine, l’hormone du bonheur.
En ces temps de confinement, notre mental est très sollicité, mais en allant marcher à l’extérieur, cela nous permet d’avoir une attention dirigée sur une autre tâche. On peut donc focaliser notre concentration sur nos priorités du moment, soit la marche.
Une marche de 10 min est suffisante
Selon l’Agence de la santé publique du Canada, on recommande toujours de faire 150 minutes d'activités physiques par semaine, donc 30 minutes par jour, cinq fois par semaine.
Par contre, François Lecot, kinésiologue et entraîneur MSc en Sciences de l’activité physique, vous encourage à marcher une dizaine de minutes pour ressentir les bienfaits.
Il faut commencer par dix minutes de marche. On peut multiplier ces minutes à travers la journée ou la semaine. On pourra ensuite développer des stratégies pour modifier l’intensité ou la durée. On peut également varier en marchant parfois dans la rue, une autre fois en montagne et éventuellement avec des escaliers, qui changent la façon dont travaillent nos muscles.
En plus, il a été prouvé qu'augmenter tranquillement l’activité physique pourra vous aider à obtenir un sommeil réparateur et profond.
Mythes à défaire :
Je suis trop fatigué(e) pour aller marcher
Lors d’une marche à l’extérieur, notre corps produit des neuromédiateurs, c’est-à-dire des molécules chimiques qui sont fabriquées dans notre cerveau et qui activent des systèmes de récompenses afin de se sentir mieux.
Si on intègre la marche à notre quotidien, la perception de la fatigue diminue. Par la suite, nos muscles s’entraînent afin de résister à l’état de fatigue qui se manifestera moins souvent.
Mon habillement l’hiver n’est pas aussi important qu’en été puisque je ne transpire pas
L’hiver, on doit lutter contre le froid, et pour y parvenir, notre corps produit de la chaleur afin de maintenir notre température interne. Comme on porte plusieurs épaisseurs de vêtements et que l’on marche vite, notre organisme peut se réchauffer rapidement et même transpirer.
Il est donc important de porter des vêtements qui permettent d’évacuer cette sueur. De plus, si on transpire, il faut nécessairement bien s’hydrater.
L’hiver, c’est parfois la motivation qui manque pour aller marcher à l’extérieur à cause de notre accoutrement plus complexe qu’en été. Cependant, avec notre quotidien plus sédentaire depuis la pandémie, cet exercice est devenu plus que nécessaire pour le mental.
Bonne marche hivernale !