Le P’tit Train du Nord : un chemin intrinsèquement lié aux Laurentides
Sa construction débute en 1876 et permet, dans un premier temps, de relier Montréal à Saint-Jérôme. Le parcours ferroviaire, tel qu’on le connaît, sera officiellement terminé 33 ans plus tard, soit en 1909.
Si le but initial visait à favoriser la colonisation de la région et d’empêcher que les villages se retrouvent isolés en hiver, la création de la voie ferrée constituera un événement d’importance dans le développement économique — et plus tard touristique — des Laurentides.
Une page d’histoire qui se tourne
Les trains passagers circuleront pendant près d’une soixantaine d’années avant de cesser, pour ensuite reprendre brièvement du service à la fin des années 1970, et finalement arrêter pour de bon en 1981, en raison de déficits annuels successifs.
Devant une fin prochaine et définitive des activités de la voie ferrée, des discussions et des démarches ont cours afin de transformer celle-ci en parc linéaire. L’année 1989 marquera la dernière fois qu’un train de marchandises emprunte la ligne de chemin de fer. Puis, sept ans plus tard, sera officiellement inauguré le parc linéaire Le P’tit Train du Nord.
Un trajet unique
À la fois sentier et piste multifonctionnelle, le parc linéaire fait aussi partie de la Route verte, soit le plus long trajet cyclable d’Amérique du Nord. Il est possible de l’emprunter été comment hiver, dépendamment de votre mode de transport. Par ailleurs, Le P’tit Train du Nord constitue également le plus long parc linéaire au Canada. Celui-ci est compris entre la ville de Bois-des-Filion et la municipalité de Mont-Laurier.
« Le P’tit Train du Nord, c’est 234 kilomètres, 6 MRC, 26 municipalités, 7 lacs, 7 rivières, 13 microbrasseries. Chaque randonnée est unique, de par sa météo, de par ce qu’on va voir : les animaux, les rencontres avec les gens, etc. », explique Jean Sébastien Thibault, directeur général de l'organisme du parc Linéaire Le P’tit Train du Nord.
Lui-même adepte de vélo, ce dernier a d’ailleurs déjà effectué avec des amis le trajet aller-retour en 22 heures.
« Emprunter le P’tit Train, ça permet d’aller ailleurs et de décompresser. Chaque randonnée est différente. Par exemple, si vous allez plus dans le sud, vous y rencontrerez plus de villages. Tandis qu’en vous dirigeant vers le nord, vous irez à la rencontre de la nature, des rivières, etc. », décrit ce dernier.
Une multitude d'attractions connexes
De plus durant la saison chaude, plusieurs activités attendent également les visiteurs tout au long du trajet. Entre autres, en cours de route, un arrêt s’impose à la Maison de la Culture de Mont-Laurier, où un personnage historique propose un tour guidé de la municipalité et raconte l’histoire de celle-ci. Puis, en arrivant à Labelle, il est aussi possible d’aller visiter le Musée ferroviaire — Gare Labelle, qui abrite également un restaurant et une auberge où dormir. Un peu plus loin sur le chemin, soit à Sainte-Adèle, les randonneurs ou simples visiteurs peuvent parcourir un circuit composé de quinze murales inspirées des contes et légendes des Pays-d’en-Haut et en apprendre davantage, entre autres, sur le processus de création des œuvres et sur les faits historiques desquels elles sont issues. En somme, Le P’tit Train du Nord regorge d’opportunités de découvertes !
Rendez-vous… à Sainte-Adèle, dans les Laurentides !
Avec la collaboration de Julie Perreault