Un plan d’eau en milieu naturel, un danger sous-estimé
Cet été, plusieurs familles ont choisi de prendre leurs vacances près d’un plan d’eau ou aux abords d’une piscine. Lors de vos baignades, il faut redoubler de vigilance surtout près des plans d'eau naturels, puisque 70% des noyades surviennent dans ces milieux.
Les noyades ont majoritairement lieu dans les rivières (41%), dans les lacs ou étangs (26%). En comparaison, 15 % d’entre elles surviennent dans les piscines et environ 11 %, dans les baignoires.
Qu’est-ce qui rend les rivières si dangereuses ?
C’est uniquement au Québec que les noyades surviennent majoritairement dans les rivières. Dans le reste du Canada, ce sont plutôt les lacs qui sont à surveiller.
Le premier facteur serait qu’on ne connaît pas la rivière et qu’elle est imprévisible. Elle peut nous surprendre puisqu’elle semble calme à première vue, mais elle peut avoir un courant assez important sous la surface.
Il peut aussi y avoir des aspirations vers le fond de l’eau créé par des vortex. Même si quelqu’un s’est baigné dans une rivière quelques jours plus tôt, elle peut être complètement différente à la prochaine sortie.
Selon le directeur général de la Société de sauvetage, Raynald Hawkins, le fond de la rivière Rouge, dans les Laurentides, est composé de sables mouvants qui aspirent votre pied, comme sur la terre ferme quand le sable semble vous tirer vers le bas. Il sera donc très difficile de revenir vers le bord de l’eau, même pour d’excellents nageurs. Elle est d’ailleurs parmi les plus traîtres du Québec, ex aequo avec la rivière de la Jacques-Cartier, dans la région de la Capitale-Nationale.
Neuf fois sur dix les gens ne portaient pas correctement leur veste de flottaison
Que ce soit sur une embarcation ou lors de leur activité nautique, les gens avouent rarement porter la veste de flottaison.
Selon les données de la Société de sauvetage, sur 95 victimes tombées à l’eau en 2020, 31 d'entre elles pratiquaient un sport nautique et seulement 4 portaient la veste de flottaison.
L’arrivée d’un nouveau sport nautique sur les radars peut s’avérer un danger. Par exemple, le planche à pagaie est une activité qui gagne en popularité, mais les utilisateurs portent rarement leur veste de sauvetage.
Par contre, si jamais ils tombent à l’eau et se cognent la tête, cela peut être vital.
Quand il y a un nouveau sport nautique, il faut prendre le temps de bien s’informer et voir s’il est sécuritaire.
Au cours des dix dernières années, les régions qui ont recensé le plus grand nombre de noyades sont les Laurentides et la Montérégie.
Sources : La Société de sauvetage