COVID-19 : des surfaces antimicrobiennes testées dans l'espace
Pendant que la lutte contre la COVID-19 se poursuit sur Terre, des astronautes testent des matériaux antimicrobiens dans l'espace. Explications.
Son nom est Matiss. Il s’agit d’une expérience menée par l’Agence spatiale française qui consiste à tester des matériaux dans l’espace. Sur Terre, les efforts déployés pour contenir la propagation de la COVID-19 se poursuivent. Pendant ce temps, à bord de la Station spatiale internationale, un astronaute étudie des surfaces qui pourraient stopper la prolifération de microorganismes pathogènes.
Une photo de Matiss, par Emmanuel Grimault, pour CNES–2016.
Les matériaux en question ont été choisis en raison de leur capacité potentielle à repousser les microbes en les empêchant de croître, ou encore en créant un biofilm qui agit en guise de protection. Évidemment, l'utilisation dans le domaine aérospatial est la principale motivation derrière cette étude, mais les scientifiques estiment que ces expériences pourraient avoir d’importantes répercussions sur Terre. Imaginons un instant que des endroits comme les restaurants, les transports publics, les ascenseurs, les multiples portes à franchir en zone urbaine. Des matériaux antimicrobiens pourraient s’avérer très utiles en cas d’épidémie.
De telles expériences menées dans un endroit clos comme dans une capsule spatiale sont idéales. L’eau et l’air y sont recyclés et les déchets y sont stockés. Les tests ont eu lieu en deux phases et les derniers échantillons sont revenus sur Terre à bord de la capsule Dragon de SpaceX, en août 2019. De nouvelles surfaces hydrophobes à motifs repoussant les liquides seront testées dans l’espace.
Source : ESA