Déménagement : le vrai cauchemar dont il faut se méfier

Alors que de nombreux Québécois sont en plein déménagement, les autorités sanitaires appellent à la vigilance pour éviter de propager des punaises de lit. Dans sa campagne Été en santé, la Direction régionale de santé publique de Montréal donne plusieurs conseils aux citoyens.


Durant la saison du déménagement, les exterminateurs de punaises sont en forte demande.

« Les gens sont infectés, mais ne le savent pas. Donc, tu peux avoir des punaises sans le savoir et quand tu déménages, tu en propages à ton insu », affirme Luc Rols, propriétaire d’Action Thermique.

Selon plusieurs études, c'est environ 30 % de la population qui ne réagit pas aux piqûres de punaises de lit, et avec l'âge, les personnes réagissent moins, souligne Mélanie Tailhandier, hygiéniste de l’environnement à la Direction régionale de santé publique de Montréal.

En 2017, les punaises se sont installées dans près de 20 000 logements montréalais, ce qui équivaut à 3,6 % des ménages de la métropole.

« Les punaises sont visibles à l’œil nu. C’est environ de la taille d’un pépin de pomme, donc quatre à sept millimètres. On peut repérer les traces d’excréments, les petits points noirs au niveau des coutures du matelas », affirme Mélanie Tailhandier.

Pour s’en débarrasser, le traitement le plus efficace est celui de la chaleur, selon M. Rols.

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« On monte les températures à 57 à 63 degrés Celsius et on maintient cette chaleur pendant quatre heures pour qu’elle pénètre dans les sofas et les matelas. Je dis toujours aux gens que c’est comme un rosbif. Si on a un gros rosbif qu’on doit cuire durant cinq heures, mais qu’on cuit seulement deux heures, le milieu ne sera pas cuit », explique-t-il.

La Santé publique ajoute que l'application de vapeur chaude sur les items contaminés ou la congélation de ceux-ci à une température de -18 degrés Celsius pendant quelques jours, sont aussi de bonnes options.

Pour ceux qui n’auront pas fait appel à un exterminateur, il est recommandé de recouvrir de plastique le meuble infesté avant de le mettre à la rue.

« Une fois à la rue, il est important d’identifier son matelas ou son sofa comme ayant des punaises de lit. Il est aussi préférable de rendre le matelas inutilisable en le déchirant par exemple », ajoute Mme Tailhandier.

Par ailleurs, ce ne sont pas que les punaises de lit qui causent des problèmes dans les logements de la municipalité. Les coquerelles ont couvert un plus grand territoire en 2017, en infestant 4,5 % des résidences montréalaises.

« C’est un insecte qui est plus gros que la punaise de lit. Contrairement aux punaises, les coquerelles se retrouvent surtout dans la cuisine, en arrière des électroménagers et des placards. Les coquerelles vont se nourrir de la même nourriture que nous », affirme Mélanie Tailhandier.

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Dans tous les cas, il vaut mieux prévenir son propriétaire rapidement pour éviter une infestation majeure. Si le propriétaire n’intervient pas rapidement, le locataire peut lui envoyer une lettre recommandée avec un délai de 5 à 10 jours pour faire appel à un exterminateur.


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