Emprunter le chemin de l’histoire québécoise
Le saviez-vous : encore aujourd’hui, il est possible de circuler sur la première route praticable de la Nouvelle-France !
Si vous avez emprunté la route 138, peut-être avez-vous déjà remarqué des pancartes bleues arborant une couronne et la mention « Chemin du Roy » sur votre chemin ? Il ne s’agit pas de panneaux anodins : ceux-ci font référence à la première route carrossable du Québec !
La création d’un chemin historique
En Nouvelle-France, au début du 18e siècle, rangs et tronçons de chemin forment principalement le réseau routier. Toutefois, le 1er février 1706, le Conseil supérieur de la Nouvelle-France ordonne la construction d’un chemin reliant Québec à Montréal, en même temps que la création d’autres grands chemins.
Les travaux commenceront officiellement en 1731 sous la direction du grand voyer — c’est-à-dire le responsable de la voirie — Jean — Eustache Lanouiller de Boisclerc. Toutefois, c’est son prédécesseur Pierre Robineau de Bécancour, grand voyer de la colonie de 1699 à 1729, qui esquissera le tracé du chemin.
Le fruit du labeur des habitants
Il faudra six années pour exécuter les travaux. C’est en fait grâce au système de « corvées du Roy », une forme de travail communautaire obligatoire pour les habitants, que le chemin sera créé. Ces derniers seront aussi tenus de fournir une part de leur terrain, si nécessaire.
À la fin des travaux en 1737, le Chemin du Roy totalise 280 kilomètres et s’étire sur 7,4 mètres de large. Il traverse également 37 seigneuries. À l’époque, en calèche, l’itinéraire prend de quatre à six jours et on retrouve sur les abords du chemin, 29 relais.
Un chemin aux multiples attractions
Aujourd’hui en voiture ou en véhicule motorisé, le trajet dépend plutôt des arrêts que vous faites et ce que vous voulez voir. Divers musées, sites historiques, vignobles et autres lieux d’intérêt se trouvent sur votre chemin. Entre autres, si vous partez de Repentigny, vous pouvez visiter le Centre d’art Diane-Dufresne et y découvrir ses expositions.
Plus loin à Lanoraie, il est possible de visiter deux vignobles, soit Au pied des noyers et le Lano d’Or, situés tous les deux à une dizaine de minutes l’un de l’autre. Dépendamment du temps qu’il vous reste lors de votre journée — ou le lendemain —, vous pouvez visiter le Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac, à Trois-Rivières, construit également à l’époque de la Nouvelle-France. D’ailleurs, il y a plusieurs bâtiments patrimoniaux à visiter dans la ville trifluvienne.
Si vous possédez une roulotte ou un VR, il existe plusieurs sites de camping où s’arrêter, si vous décidez de visiter le plus d’attractions possible durant votre route.
Un autre lieu à ne pas manquer : le Moulin de La Chevrotière à Deschambault-Grondines. Il vous sera possible d’admirer des expositions permanentes à caractère patrimonial ainsi que les expositions temporaires. Puis, il suffit de continuer à rouler pour finalement atteindre Québec, où une foule d’activités de toutes sortes vous attend.
Sur ce, bonne route et bonne découverte !