Êtes-vous allergique à votre ville?
Voici les cinq meilleures villes canadiennes où vivre si vous souffrez d’allergies aux pollens d’arbres et de plantes herbacées.
Le froid mordant de l’hiver vous a fait rêver au printemps, mais maintenant qu’il est là, vous n’en pouvez plus d’attendre qu’il finisse.
Les arbres sont en fleurs et le gazon verdit joyeusement, mais votre bonheur est assombri par votre nez bouché, vos éternuements et votre constant besoin de vous moucher.
Si vous souffrez d’allergies saisonnières, vous avez probablement envie de quitter la ville, pour de bon, pour une région où le pollen est moins présent! Vous êtes peut-être tout simplement allergique à votre ville, surtout si vous souffrez d’allergies aux plantes herbacées et aux arbres et habitez à Victoria (C.-B.) ou dans une ville du sud de l’Ontario, comme Brampton, Barrie, London ou Windsor.
« Inutile de déménager, il existe des traitements très efficaces » pour atténuer les symptômes dérangeants, souligne la Dre Susan Waserman, professeure de médecine et directrice de la division d’immunologie clinique et d’allergologie à l’Université McMaster.
Vous pouvez bien sûr traiter vos écoulements nasaux et vos démangeaisons oculaires afin de profiter de l’extérieur et de votre cour, mais, si vous avez certaines allergies, certaines villes du Canada vous conviendront mieux que d’autres.
« Les meilleures villes pour vous dépendent clairement de ce à quoi vous êtes allergique », précise la Dre Waserman.
Voici donc les meilleures villes où passer la saison des pollens de plantes herbacées selon Dawn Jurgens, spécialiste en pollen et directrice de l’exploitation aux Laboratoires de recherche d’aérobiologie à Ottawa.
C’est à Saint John (N.-B.) que la saison des plantes herbacées, d’une durée de 116 jours environ, est la plus courte. Le nombre de jours où la densité pollinique est élevée y est le plus bas, et cette dernière n’est jamais très élevée.
On ne recense aucun jour à densité pollinique élevée et très élevée à Halifax, mais la saison y est un peu plus longue qu’ailleurs. Calgary présente la plus longue saison (130 jours environ), mais on n’y recense qu’un jour ou deux avec une densité élevée de pollen de plantes herbacées.
Regina est géniale pour les personnes allergiques aussi bien aux pollens de plantes herbacées qu’aux pollens d’arbres. La saison des plantes herbacées y dure quelques jours de moins qu’à Calgary, mais la densité pollinique y est élevée quelques jours de plus.
St. John’s (T.-N.-L.) a une saison comparable à celle de Regina, mais les jours à densité élevée y sont plus nombreux que dans les quatre autres villes du classement.
Toujours selon Mme Jurgens, voici les cinq meilleures villes où vivre si vous êtes allergique aux pollens d’arbres :
Depuis 10 ans, St. John’s (T.-N.-L.) affiche invariablement la plus courte saison des pollens d’arbres, et on y recense le plus petit nombre de jours à densité pollinique élevée ou très élevée. Les pollens d’aulne, de pin, de bouleau et de chêne sont les plus courants.
Avec sa saison courte, Charlottetown ressemble à St. John’s, mais on y compte deux fois plus de jours à densité pollinique élevée. La densité y est élevée à très élevée une trentaine de jours en moyenne. Les pollens de pin, de bouleau, d’aulne, de peuplier et d’érable sont les plus courants.
Regina présente des points positifs et négatifs. La saison y est la plus courte du classement, mais on y recense trois fois plus de jours à densité élevée à très élevée qu’à St. John’s, qui occupe le premier rang. L’orme, le chêne, l’érable et le bouleau comptent parmi les plus grands coupables.
Quatrième ville de notre classement, Edmonton présente une saison plus longue que celle de ses trois prédécesseures, mais autour de 37 jours à densité pollinique élevée à très élevée, ce qui est comparable à Regina. Les coupables sont souvent les pollens de pin, d’aulne, de bouleau, de peuplier et d’érable.
Saint John (N.-B.) ressemble beaucoup à Edmonton, avec une saison plus courte de quelques jours en moyenne. On y recense toutefois environ sept à huit jours à densité pollinique élevée ou très élevée de plus.
Les mauvaises herbes peuvent aussi être un cauchemar quand on est aux prises avec des allergies. Saint John (N.-B.) et St. John’s (T.-N.-L.) se classent parmi les cinq meilleurs endroits où vivre si vous êtes allergique aux pollens d’arbres et de plantes herbacées, et c’est aussi le cas pour ce qui est des mauvaises herbes. Selon Mme Jurgens, Halifax, Edmonton et Fredericton sont aussi d’excellents choix pour échapper à ce type d’allergies.
Elle précise toutefois que, peu importe où vous vivez, vous pouvez soulager les symptômes légers à modérés d’allergie avec des antihistaminiques ou des stéroïdes nasaux en vente libre. « Si les symptômes persistent, consultez votre médecin de famille et demandez à voir un allergologue. Il est nécessaire de passer un test d’allergie cutané avant d’entreprendre un traitement d’immunothérapie. »
Les allergies peuvent vous poser problème, peu importe où vous vivez au Canada. Rien ne garantit que vous respirerez mieux et éternuerez moins si vous vivez dans une ville mieux classée. Les allergies, et en particulier les allergies saisonnières aux arbres et aux plantes herbacées, peuvent apparaître en tout temps à l’âge adulte, et même si vous décidiez de déménager, vous pourriez devenir sensible à un autre allergène problématique.
Où que vous soyez, votre meilleure option pendant la saison des allergies est de vérifier la densité pollinique quotidiennement et de traiter vos symptômes en conséquence.
*Cet article s’appuie sur une entrevue menée par MétéoMédia avec la Dre Susan Waserman, professeure de médecine et directrice de la division d’immunologie clinique et d’allergologie à l’Université McMaster.
Cet article s’appuie sur une entrevue menée par MétéoMédia avec Dawn Jurgens, directrice de l’exploitation, Laboratoires de recherche d’aérobiologie, à Ottawa.*