Changements climatiques et allergies saisonnières : un cocktail explosif!

Flonase sponsor logo FR

Attendez-vous à une saison des allergies plus longue et plus pénible en raison des impacts des changements climatiques.

FLONASE 2020 (climate change) -MM gettyimages-665037880-170667a

Crédit photo : Getty image.

De plus en plus, les personnes qui souffrent d’allergies ressentent les effets du réchauffement planétaire. La saison des allergies de cette année promet encore une fois un festival d’éternuements!

« Le réchauffement climatique est responsable de la hausse des températures et d’une plus grande quantité de pollen transportée par le vent sur une plus longue période », explique le Dr David Fischer, allergologue et ancien président de la Société canadienne d’allergie et d’immunologie clinique.

« Plus il fait chaud, plus la saison est longue et plus les gens souffrent, dit-il. Une quantité accrue de gaz à effet de serre (comme le CO2) est associée à une plus grande émission de pollen, comme le démontrent particulièrement les études sur l’herbe à poux. »

Les plantes, y compris les plantes allergisantes, se nourrissent de CO2. Or, plus une plante ingère de CO2, plus elle grandit et produit de pollen. De plus, avec les températures à la hausse, la saison de croissance commencera plus tôt et se terminera plus tard.

Le Dr Fischer ajoute : « La hausse de la chaleur atmosphérique pourrait prolonger les périodes d’allergies saisonnières, notamment en faisant commencer la pollinisation printanière des arbres plus tôt et en prolongeant la période de pollinisation de l’herbe à poux jusqu’à l’automne. »

Le Dr Michael Brauer, expert sur les effets du changement climatique sur la santé respiratoire, explique que « les données du Canada démontrent que la saison des allergies est d’un à deux mois plus longue qu’il y a 15 ans ».

Il ajoute : « Et c’est sans compter la puissance décuplée du pollen actuel! En effet, comme il y a plus de CO2 dans l’air, le pollen semble causer de plus fortes réactions chez les personnes allergiques. »

Le réchauffement planétaire devrait lui aussi jouer un rôle important dans la production de pollen des prochains mois. « Ce printemps, ce qu’il faut surveiller, c’est le début précoce de la pollinisation des arbres, puisque des températures plus chaudes engendrent une plus grande quantité de pollen », explique le Dr Fischer.

Selon lui, « des pluies abondantes au printemps, plus fréquentes en raison d’un taux d’humidité atmosphérique accru, pourraient provoquer par la suite une importante densité pollinique des graminées. » Les vents violents associés aux changements atmosphériques pourraient aussi rendre intenable la saison du pollen.

Le Dr Brauer affirme que, pour les personnes qui souffrent d’allergies saisonnières liées à la végétation, une saison qui s’étire s’accompagne de symptômes intenses extrêmement pénibles, comme l’irritabilité et la perturbation du sommeil et de la productivité au travail ou à l’école. Et il ajoute que, si le réchauffement climatique continue, la situation ne fera qu’empirer.

Il ne tient qu’à nous de changer nos habitudes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et leurs effets sur la hausse des températures. Malheureusement, il est déjà impossible de faire complètement marche arrière. Il faut donc s’attendre à ce que le climat plus chaud et le CO2 dans l’air aggravent les symptômes des allergies.

*Cet article s’appuie sur une entrevue menée par MétéoMédia avec le Dr David Fischer, allergologue, immunologue et professeur associé à l’Université Western. Le Dr Fischer a aussi été président de la Société canadienne d’allergie et d’immunologie clinique.

Cet article s’appuie sur une entrevue menée par MétéoMédia avec Michael Brauer, professeur à la School of Population and Public Health de l’Université de la Colombie-Britannique. Il est aussi enquêteur principal d’AllerGen et expert des changements climatiques et des maladies respiratoires. *