La météo influence nos allergies saisonnières, voici pourquoi
Difficile de retenir son éternuement quand la nature nous en met plein le nez. Pour certains, les symptômes d’allergies sont presque inexistants. Pour d’autres, c’est un calvaire. Ayez à portée de main votre espoir et votre boîte de mouchoirs, on jase de rhinite saisonnière avec Cassandra Lévesque-Vézina, conseillère scientifique à l’Institut national de la santé publique du Québec.
Le retour du beau temps coïncide avec le retour du festival du nez qui coule et des yeux qui larmoient. Les vedettes qui nous font éternuer changent régulièrement. T’sé, question de garder le rythme.
Mais, est-ce que la météo influence nos allergies?
« On remarque que la concentration de pollen est plus élevée lors des journées chaudes, sèches et ensoleillées comparativement aux journées de pluie avec un haut taux d’humidité. Ça s’explique par les précipitations qui feraient un genre de lessivage de l'atmosphère et ramènerait le pollen en suspension vers le sol. Autrement, les particules voyagent et sont transportés par le vent et les insectes.» - Cassandra Lévesque-Vézina, conseillère scientifique à l’Institut national de la santé publique du Québec
Donc s’il fait beau = plus de symptômes. Si la journée est pluvieuse = moins de symptômes.
Pour vous permettre de vous y retrouver, voici l’horaire des trois saisons d’allergies. Parce que oui, il y en a trois (!!!)
DE MARS À JUIN
C’est joli quand les arbres et les arbustes reviennent à la vie. Mais c’est aussi à ce moment-là qu’ils relâchent leur cargaison de pollen. Le bouleau, le chêne, le peuplier et l’érable sont les principaux responsables de nos premiers symptômes d’allergie.
DE MAI À AOÛT
Ensuite, c’est au tour des graminées. On fait référence ici au gazon. D'ailleurs, tondre la pelouse très tôt le matin n'est pas une bonne idée parce que la concentration de grains de pollen qui se trouve au sol est très élevée. En passant la tondeuse vous allez les disperser et là, bonjour le festival des éternuements.
Vous feriez mieux d’attendre la fin de la journée, une fois que le vent aura dispersé les particules ou carrément reléguer la tâche à quelqu’un d’autre.
DE JUILLET À OCTOBRE
On termine la saison en beauté avec l’herbe à poux. Sachez qu’elle fait partie des allergènes les plus intenses.
À votre insu, vous en avez peut-être sur votre terrain. Pour savoir comment l’identifier et surtout comment l'éliminer, cliquez ici.
Selon le Gouvernement du Québec, 1 personne sur 5 souffre de rhinite saisonnière, ça représente 20% de la population.
De récentes études suggèrent qu’il existe un lien entre les changements climatiques et la saison des allergies. Les températures à la hausse et l’augmentation des gaz à effet de serre pourraient avoir pour conséquence de prolonger les symptômes et d’augmenter leur intensité. Notamment, l'augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans l'atmosphère facilite la croissance et la germination de l'herbe à poux.
« Il semble que la pollution joue un rôle sur nos symptômes, car certains polluants peuvent interagir avec les grains de pollen et augmenter le potentiel d’allergies. Pour nous aider au quotidien, on peut se référer aux prévisions allergies de MétéoMédia et aussi jeter un coup d'œil à la qualité de l’air.
D'ailleurs avec les changements climatiques on remarque qu’avec la hausse des températures certaines plantes allergènes migrent vers le nord, comme l’herbe à poux par exemple. C’est une mauvaise herbe qui prolifère facilement sous l’effet de la chaleur et du soleil. La prolifération de ces plantes dans les milieux nordiques pourrait, à long terme, affecter les populations. » - Cassandra Lévesque-Vézina
Pour suivre quotidiennement les prévisions allergies et les indices de la qualité de l’air, rendez-vous sur la page de MétéoMédia et bonne saison!