Le garde-manger des Québécois est condamné

Les terres agricoles se dégradent à un rythme inquiétant. En Montérégie, une grande partie de la production maraichère québécoise est en péril.

La dégradation des terres agricoles du Québec inquiète les chercheurs et, en premier lieu, les agriculteurs eux-mêmes. De fait, on estime que la terre cultivable en surface (topsoil) s’effrite à un rythme alarmant. Depuis 1940, l’épaisseur de cette couche fertile a diminué de moitié. Selon le professeur Jean Caron, de l’Université Laval, ces sols perdent 2 cm par année. Ils mesuraient environ deux mètres il y a 80 ans.

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Les terres agricoles de la Montérégie sont principalement observées. Cette région du Québec représente 32% des recettes agricoles grâce à un climat favorablement influencé par des vents du sud et un apport d’humidité du lac Champlain. La disparition de ces sols fertiles serait catastrophique pour la production maraichère de la province. Cela signifie qu’il faudrait tout simplement s’approvisionner ailleurs.

L’étude dirigée par le professeur Caron et son équipe vise à trouver des moyens de ralentir l’érosion des sols fertiles. Trois facteurs principaux contribuent à ce phénomène : la force du vent, l’irrigation et le labourage. Une des solutions consiste à ériger des bandes de protection avec d’autres types de végétaux pour former des barrières. L’ajout de matière biologique contribuera également à préserver les terres.

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