Les produits locaux, plus populaires que jamais au Québec

L’attrait de l’achat local a la cote au Québec depuis quelques semaines, et cet intérêt, exacerbé par la crise sanitaire liée à la COVID-19, ne semble pas près de s’essouffler.


C’est ce que suggère une étude réalisée par l’Observatoire de la consommation responsable de l’ESG-UQAM. Ce dernier a récemment publié les résultats d’une vigie des habitudes de consommation des Québécois dans la période entre le 15 mars et le 15 avril dernier. Cette vigie a été réalisée par voie de sondage auprès de 1000 Québécois de plus de 18 ans (dont l’âge, le sexe, la langue et la région ont été pondérés par la suite).

Mentionnons toutefois que ce sont des résultats partiels d’un phénomène récent amassés sur une courte période.

Néanmoins, nombreux sont les Québécois ayant opté pour des produits locaux à l’épicerie. On note une augmentation de 24 % de l’achat local en alimentation entre le 15 mars et le 15 avril.

En général, plus de la moitié des répondants ont privilégié les produits et les commerçants d’ici lors de leurs emplettes. Les plus âgés (65 ans et plus) sont aussi ceux qui ont un souci de l’achat local plus développé et ce, avant et pendant la pandémie.


Au cours du dernier mois (en alimentation) : • 68,1% ont choisi un produit local lorsqu’ils ont eu le choix entre un produit traditionnel et un produit local • 61,0% ont privilégié l’achat auprès de commerçants locaux • 57,8% ont privilégié l’achat de produits fabriqués localement • 57,1% ont favorisé l’achat de produits cultivés localement • 43,4% ont favorisé l’achat directement auprès de producteurs agroalimentaires locaux


Corrélation étonnante : les plus optimistes face à la crise actuelle ont également opté plus souvent pour des produits locaux. De plus, les plus conscients de leur impact individuel sur la crise actuelle ont davantage opté pour des pratiques de consommation responsable, notamment en matière d’achat local.

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Le gaspillage alimentaire a également connu un certain recul. Près de 40 % des répondants ont déclaré avoir fait des recettes vide-frigo et avoir mieux planifié leurs repas pour éviter de gaspiller.

Un obstacle à la consommation responsable

La pandémie n’a pas que des impacts environnementaux positifs. En effet, cette dernière a freiné, en grande partie, le magasinage de seconde main. Comme les friperies et les magasins du genre ont mis la clé sous la porte pour plusieurs semaines, cela l’a rendu plus complexe.

De plus, l’achat de produits en vrac a connu un important ralentissement pour la période étudiée, à cause des risques de contamination. Un peu moins de la moitié des gens qui faisaient leurs achats en vrac avant la pandémie ont continué à le faire. Le souci pour le plastique à usage unique a globalement connu une baisse, puisque les risques de contracter la COVID-19 ont primé.

Depuis le début de la crise, 33,5% trouvent tout de même que les aliments sont trop emballés.

Source : Observatoire de la consommation responsable de l'École des sciences de la gestion de l'Université du Québec à Montréal (ESG-UQAM)

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