Nez qui coule : rhume ou allergies? Voici la réponse
Nez bouché, gorge qui picote… coudonc est-ce que j’ai attrapé un rhume ou bien je souffre d’allergies? Quelle est la différence? Marie-Jo Ouimet, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec, nous aide à y voir plus clair… entre deux éternuements!
« On a tendance à confondre les deux parce qu’il existe plusieurs similitudes, par contre les différences sont bel et bien là. Dans le cas du rhume, le corps combat une infection tandis que dans le cas du rhume des foins, le corps se défend contre des allergènes. » Marie-Jo Ouimet, médecin-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec
Symptômes d’allergies :
Nez bouché
Nez qui coule
Picotement de la gorge
Éternuement
Yeux rougis et gonflés
Troubles du sommeil
Grande fatigue
Problème de concentration
Symptôme du rhume :
Écoulement nasal (si coloré, signe d’une possible infection)
Toux et fièvre (pas toujours présents, mais si oui et que la personne n’est pas asthmatique, c’est le signe d’une infection)
« Outre les symptômes, il faut tenir compte de la durée. Les allergies vont durer plusieurs semaines tandis que le rhume nous affecte de 7 à 10 jours. Si en plus vous remarquez que vous êtes toujours malades à la même période de l’année, vous souffrez fort probablement de rhinite saisonnière. »
Ironiquement, pour parler d’allergie, certaines personnes vont employer l’expression « rhume des foins » ou « fièvre des foins ». Même si la fièvre n’a rien à voir là-dedans.
L'expression remonte au 19e siècle. À l’époque, après la période des foins, plusieurs personnes semblaient souffrir d’un rhume. Les médecins appellent donc ça le rhume des foins. C’est finalement grâce aux recherches du Dr Charles Harrison Blackley que l’on découvre que ces symptômes sont tout simplement dus au pollen qui voyage dans l’atmosphère.
« Au Québec, chez les 15 ans et plus, 1 personne sur 5 souffre d’allergies saisonnières. Chez les personnes allergiques, plus de 50 % sont affectés par le pollen des arbres (au printemps), de 60 à 65 % sont incommodés par les graminées (en été) et plus de 50 % ont des symptômes reliés à l’herbe à poux (en automne). Par contre, certaines études parlent même de 90 %. »
Si vous êtes malchanceux et que vous avez gagné le gros lot en matière d’allergies, ça veut donc dire que vos symptômes peuvent s’échelonner sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Question de vous donner un petit coup de pouce, voici les conseils de la médecin-conseil Marie-Jo Ouimet.
1. Étendre son linge dehors?
« Je sais que c’est très écologique et plusieurs personnes sont des adeptes, mais si vous souffrez d’allergies sévères je ne le recommanderai pas. Les grains de pollen risquent de coller sur les tissus et faire augmenter vos symptômes. »
2. On ouvre les fenêtres de la maison?
« En faisant ça, vous ouvrez grand la porte au pollen! C’est préférable de garder les fenêtres fermées. Par contre, en cas de grandes chaleurs, sans climatisation, c’est une autre histoire. Il faut peser le pour le contre et ne mettre personne à risque. Même chose quand on est en voiture. »
3. Pour ou contre les balades en forêt et à travers champs?
« Le contact avec la nature est excellent pour la santé, mais si on a des allergies, ça complique les choses. Je vous dirais qu’il faut choisir son moment. Le matin, il y a plus de pollen en circulation comparativement à l’après-midi. Il faut choisir sa journée aussi. Il y a beaucoup de pollen dans l'atmosphère quand il fait beau et que le temps est chaud et sec. »
Pour suivre au jour le jour les prévisions allergies, rendez-vous sur la page de MétéoMédia et bonne saison!
