Plus de 30 ans après Tchernobyl : les secrets refont surface
La catastrophe nucléaire la plus célèbre d'Europe livre encore ses secrets plus de 30 ans après. Le 26 avril 1986, le monde constatait avec effroi que l'explosion du réacteur numéro 4 avait propulsé dans l'atmosphère d'importantes quantités d'éléments radioactifs. S'en est suivie une course contre la montre pour tenter de contenir la catastrophe. Encore aujourd'hui, le site nous livre des secrets qui étaient bien gardés. Voici le top 5 de ces secrets.
Tout comme Hiroshima
Les 30 000 personnes résidant aux abords de Tchernobyl ont été exposées à des concentrations de radiations d'environ 45 rem (un rem est l'unité de mesure de radiation). Cette concentration est équivalente à celle à laquelle furent exposés les survivants d'Hiroshima. Même si 45 rem ne sont pas suffisants pour vous rendre malades, cela augmente de 2 % votre risque de développer un cancer. Pour une population de 30 000 habitants, cela veut dire 500 cas de cancers mortels supplémentaires.
Le pire n'a duré que quelques semaines
À la suite de l'explosion, on pourrait croire que la contamination avait été propulsée dans toutes les directions, mais ce n'était pas le cas. Un peu comme du papier bulle, chaque noyau radioactif est indépendant et ne peut se rompre qu'une seule fois, et non pas faire une réaction en chaîne qui s'autoalimente. Donc quinze minutes après la catastrophe, le niveau de radioactivité avait déjà baissé du quart ; après une journée, il ne restait que 1/15 de la concentration et après un mois seulement 1 %.
Des douzaines de pompiers morts
Les pompiers, dépêchés sur place pour combattre l'incendie déclenché par l'explosion, ont été exposés à des concentrations de radiations plus de mille fois supérieures au niveau jugé mortel. La croyance populaire veut qu'ils aient su qu'en se rendant sur place, leur chance de survie était nulle.
Aucune structure destinée à contenir une telle catastrophe
Le site de Tchernobyl n'avait pas de structures destinées à contenir la propagation des éléments radioactifs. Ce type d'édifices se retrouve ailleurs dans le monde. Ils sont construits autour du réacteur pour contenir d'éventuelles émissions. Selon les experts, si un tel bâtiment avait existé sur le site de Tchernobyl, il n'y aurait eu aucun mort.
La vie sauvage est de retour
Après l'évacuation massive qui a suivi la catastrophe, le nombre d'orignaux, de chevreuils et de sangliers sauvages a littéralement explosé pour atteindre des niveaux équivalents à une zone laissée à l'état naturel. Leur nombre était bien plus petit avant l'accident. Selon les scientifiques, ceci prouve que l'activité humaine, comme l'agriculture, la chasse et l'exploitation forestière dans la région, avait un plus grand impact sur les populations sauvages que n'a pu avoir la contamination radioactive.
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