La recette du succès norvégienne pour recycler le plastique

La Norvège affiche le taux record de recyclage des bouteilles de plastique de 97 %. La recette de ce succès : l'idée de mettre le recyclage entre les mains des consommateurs... et des entreprises.


Consigner ses bouteilles de plastique : c’est une solution simple et efficace que la Norvège a mise en place afin de favoriser le recyclage des bouteilles.

Le système de consigne est, en résumé, le même que pour les canettes de bière et de boissons gazeuses. Les consommateurs paient une consigne lorsqu’ils achètent la bouteille de plastique et récupèrent ce montant lorsqu’ils la ramènent, une fois vidée. Le prix de la consigne dépend de la taille de la bouteille.

Le même système est d’ailleurs en vigueur au Québec.

Selon le Forum économique mondial, chaque bouteille pourrait même être recyclée jusqu’à 50 fois.

Au total, la Norvège revalorise près de 44 % de ses déchets de plastique.

Taxe aux fabricants

Un autre facteur peut expliquer les bonnes performances de ce pays : une taxe imposée aux fabricants de bouteilles de plastique, qui évolue en fonction de leur taux de recyclage.

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Ainsi, plus l'entreprise recycle ses bouteilles, moins la taxe est élevée. Elle peut même atteindre 0 %, dans certains cas.

Et au Québec ?

Au Québec, près de 70 % des bouteilles de plastique consignées à cinq cents étaient recyclées en 2017 d’après les données de Recyc-Québec. Aucune bouteille de plastique consignée à 20 cents n’était recyclée à la même date, mais le taux de vente en est pratiquement nul.

Les chiffres sont sensiblement les mêmes depuis 2006 : le taux de récupération oscille généralement entre 65 et 70 %.

Toutefois, le pourcentage global de plastique recyclé (sans consigne) fait piètre figure : seulement 36 % du plastique produit dans la province est revalorisé, selon Radio-Canada.

Dans les mains des consommateurs... et des entreprises

L’idée de coresponsabilité (entre le consommateur et l’entreprise) commence à faire du chemin.

Déjà, des zones de dépôt d’appareils électroniques usagés ou de piles, par exemple, constituent un premier pas vers cette direction. La campagne Serpuariens de l'organisme ARPE-Québec, qui invite les citoyens à disposer de leurs vieux objets électroniques à des endroits spécialisés, va également en ce sens.

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L’exemple de la Norvège démontre que, s'il est mis en place de façon efficace, ce type de responsabilisation partagée peut être un franc succès.


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