Peindre la lumière
Pour Stéphane Audet, la photographie constitue en quelque sorte un exercice artistique où la lumière met en valeur son sujet. Rencontre avec ce « peintre d’images » à l’œil aiguisé.
Amoureux des images depuis toujours, c’est timidement que Stéphane Audet a commencé à s’adonner à sa passion : la photographie. Puis aux alentours de l’année 2008, encouragé par sa conjointe de l’époque, il fait le grand saut.
« Lors d’un voyage à Boston, elle m’a dit : tu vas arrêter de “gosser”, en bon québécois. Achète-toi une vraie caméra, Stéphane, avec des lentilles et tout. Tu es bon, tu as l’œil. Lance-toi ! », se rappelle le photographe.
Après l’achat d’une caméra un peu plus professionnelle, ce dernier se crée une page Facebook et commence modestement à partager quelques clichés. Graduellement, les gens remarquent son travail et des amis et connaissances réquisitionnent ses services.
De fil en anguille, le photographe obtient de plus en plus de contrats, jusqu’à ce qu’une occasion de faire de son métier secondaire un emploi à temps plein se présente. « Ça va faire maintenant près de cinq ans cet été que je fais ça (la photographie) à temps plein », indique-t-il.
Découvrir le Québec à travers sa lentille
Depuis le début de cette grande aventure, le photographe cumule les portraits et les clichés de personnalités connues, telles que Michelle Obama, Michel Tremblay, Robert Charlebois ou Natasha Kanapé Fontaine, et de bâtiments de renom. S’il affectionne de photographier des gens, ce dernier aime aussi capter sur image des lieux, des monuments et des paysages.
« Photographier un paysage, c’est mon yoga mental. C’est mon "slow food photography", comme je l’appelle ! Je peux vraiment arriver sur les lieux avec mon café et passer une heure pour prendre trois photos et profiter vraiment du paysage et du moment », mentionne le photographe.
Et ce dernier est d’ailleurs choyé en la matière : dans le cadre de son travail, le photographe est appelé à voyager un peu partout à travers la province, ainsi qu’au Nouveau-Brunswick. De son humble avis, la province québécoise est l’un des plus beaux endroits au monde et n’a rien à envier.
« Le Québec, c’est hallucinant les possibilités de lieux pour faire de la photo. On a la Côte-Nord, la Gaspésie, des villes comme Québec ou Montréal, qui offrent des paysages urbains absolument incroyables. Je suis aussi déjà allé en Abitibi et il y a de vraiment beaux coins dans ces régions-là », de citer en exemple ce dernier.
Un souhait professionnel
Si son travail l’a amené à visiter plusieurs régions, il lui reste encore des endroits à découvrir. L’un de ceux-ci : le Nord-du-Québec, un projet que caresse le photographe depuis un certain temps.
« Définitivement, j’aimerais vraiment aller dans le Nord-du-Québec, avec les communautés inuites. Faire un reportage photo, passer peut-être trois ou quatre semaines là-bas pour photographier le Grand Nord. Ça me ferait vraiment plaisir. Ça m’appelle beaucoup. En plus, de déconnecter du grand stress et de tout ce qui nous allume ici en milieu urbain. De retourner en nature profonde, c’est le genre de projets qui me parle », de résumer le photographe.
Rendez-vous… à Québec !
Avec la collaboration de Julie Perreault