Un facteur météo sauve la mise au Québec
Comparativement à l’an dernier, les feux de forêt 2024 auront été moins ravageurs dans la province. Les grandes quantités de pluie reçues cet été ont permis de limiter les dégâts. Bilan.
Au début de l’été 2024, les conditions de sécheresse étaient déjà existantes dans plusieurs secteurs du Québec. Après la saison record enregistrée en 2023, les experts prévoyaient un été sec, voire sous les normales, en matière de précipitations. Les autorités étaient prêtes à agir et à redoubler d’efforts afin d’éviter qu’une telle situation se reproduise. Toutefois, c’est plutôt l’inverse qui est arrivé.
La pluie : le principal allié
Si les fortes précipitations qui se sont déversées sur la province ont causé de nombreux dégâts pour plusieurs Québécois, elles auront au moins eu un effet positif : celui de diminuer le nombre de feux de forêt.
En effet, la remontée des systèmes tropicaux (Beryl et Debby) et de plusieurs systèmes gorgés en humidité a littéralement arrosé la province. Cela a donc eu pour effet de freiner l’intensité des feux déjà actifs et d’en empêcher d’autres de se créer.
Outre la grosseur des systèmes, il faut garder en tête que ceux-ci se sont enchaînés au courant de l'été, limitant les séquences plus sèches, qui favorisent les feux. L'est de la province a cependant eu droit à quelques-unes de ces séquences sèches, et c'est d'ailleurs de ce côté que bon nombre de feux de la zone intensive se sont allumés.
Rappelons que l’été 2024 a été historique en matière de précipitations. Au total, à Montréal, trois records de pluie ont été battus.
Une nuance importante
Une nuance s’impose dans ce bilan de fin de saison. En effet, il est important de garder en tête que même si la saison des feux de forêt de 2024 s’est avérée moins intense que prévu, elle n’était pas non plus de tout repos.
Si on compare la superficie de kilomètres carrés brûlés en 2024 à celle de 2023, on remarque une énorme diminution, ce qui pourrait faire croire que les feux de forêt de cette année ont été quasi inexistants.
Toutefois, si l’on regarde le portrait dans son ensemble, on constate que, selon les données cumulées depuis 1990, l’année 2024 se situe dans les normales de saison.
Et même si la saison n’est pas encore terminée au moment d’écrire ces lignes, la tendance risque fortement de s’inscrire de cette façon.
Avec la collaboration d'Alexandra Giroux, météorologue.