Ces régions inusitées connaîtront encore la plus grande anomalie de température

À plusieurs reprises au cours des derniers mois, des masses d’air chaud ont propulsé le mercure bien au-delà des normales saisonnières dans ces régions inusitées du Québec. Ces températures anormalement chaudes n’ont pas dit leur dernier mot. Prévisions.


En bref :

  • Près de 10 °C au-dessus de la normale;

  • Des régions surprenantes;

  • Des records à surveiller.

Durant la dernière saison estivale, il est arrivé à plusieurs reprises que les températures les plus élevées se produisent dans les régions du nord-ouest du Québec. Par exemple, le point chaud du Québec était du côté de Waskaganish le 31 mai avec un maximum de 28,1 °C. Dernièrement, des maximums avoisinant les 27 °C ont été enregistrés en Jamésie, la veille de l’équinoxe d’automne. Or, l’anomalie de température du moment n’est pas seulement concentrée dans les régions entourant le Bouclier canadien : elle englobe également les régions de l’extrême nord du Québec.

CHALEUR NORD - 1

Records sur la sellette

Mardi, les températures pourraient grimper jusqu’à 10 °C au-dessus des normales saisonnières par endroits. Cette poussée de douceur met en péril quelques records. Un maximum de 17 °C est prévu du côté de Kuujjuaq et le record est de 18°C pour un 1er octobre. À Inukjuak, la marque de 13,9 °C de 1932 aurait également des chances d’être battue.

CHALEUR NORD - 2

Ces températures pourraient sembler normales pour ceux et celles qui vivent dans les régions plus peuplées du Québec pour un début de mois d’octobre. Or, de telles valeurs sont dignes du mois d’août pour les régions de l’extrême nord. C’est comme si un maximum de 26 °C était prévu pour Montréal. Un solide contraste par rapport à la normale.

CHALEUR NORD - 5

Vents du sud

C’est l’afflux d’air chaud provenant du sud ainsi que l’effet de foehn qui sont les responsables d’une telle anomalie de température. Cette poussée d’air du sud est accompagnée d’un front froid qui ramènera la fraîcheur par la suite.

CHALEUR NORD - 3

En gros, l’effet de foehn se produit lorsque l’air, poussé par le vent, atteint le sommet d’une montagne, devient par la suite saturé et se transforme en nuages. Ce passage à l’état liquide provoque encore plus de chaleur et cet air chaud redescend par la suite. L’effet de foehn est particulièrement présent dans les régions au sein du Bouclier canadien. D’ailleurs, la région de Waskaganish est de temps à autre le point chaud du Québec. Le 5 septembre 2023, un maximum de 35,8 °C y a été observé, un record mensuel provincial.

CHALEUR NORD - 4

À VOIR ÉGALEMENT : Helene fait plus de 100 morts aux États-Unis