Juillet au Québec : une tendance lourde jamais vue

Juillet n'est plus le même au Québec. Ce mois a changé de visage, plus particulièrement depuis vingt ans. Réjean Ouimet explique pourquoi.


En bref :

  • Tendance lourde vers la chaleur ;

  • Canicules plus nombreuses ;

  • Du jamais vu.


Chaleur en progression

Durant les quelques semaines que comprend le coeur de l'été, la chaleur est de mise. Toutefois, l'an dernier, le Québec a connu un mois de juillet marqué par la fraîcheur. Mais depuis une dizaine d'années, les températures chaudes dominent largement. Cette tendance lourde a été observée avec des mois records, notamment en 2018 et en 2020.

« Juillet a toujours été le mois le plus chaud de l’année au Québec, précise Réjean Ouimet, météorologue. Ce n’est pas demain la veille que cette affirmation sera démentie. De fait quand on observe le mois de juillet au cours des dernières années la tendance est assez nette. À Montréal depuis 2010 , 2 mois de juillet sur 3 ont été anormalement chauds. Une telle fréquence c’est du jamais vu en 80 ans. »

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Tendance récente

En analysant les données, l'on conclut aisément qu'un réchauffement s'accentue en juillet lors des dernières années. Évidemment, le mois le plus chaud suit la tendance générale pour le Québec. Par exemple, à Montréal, depuis 20 ans, on retrouve le plus de ces anomalies positives pour juillet.

« On observe également une tendance en ce qui concerne les chaleurs extrêmes, explique Réjean Ouimet. Pour l’ensemble des régions, le mois de juillet le plus chaud historiquement a eu lieu depuis les années 2000. Une seule exception pour Québec : 1959. Toutefois, depuis 2000, l'on a eu quatre mois de juillet dans le top 10 des plus chauds depuis les années 1940. Aucune autre période n’a donné une aussi haute fréquence. »

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Plus de canicules

L'on nomme canicule une séquence de trois jours consécutifs ou plus avec une température d'au moins 30 °C. Ces périodes de chaleurs extrêmes peuvent survenir entre mai et octobre, mais c'est en juillet qu'elles surviennent le plus fréquemment. De fait, depuis dix ans, leur fréquence a doublé.

« Juillet est le mois roi des canicules, poursuit Réjean Ouimet. La cadence semble s’accélérer dans le contexte récent des mois de juillet au Québec. Depuis 2010, on a connu en moyenne deux fois plus de ces canicules qu’au cours de la décennie précédente. Seulement deux années n’ont pas vu de canicules en juillet : 2021 et 2017.»

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