La Niña cet hiver : une nouvelle réalité brouille les cartes
L'hiver pourrait subir l'influence de La Niña au Québec. Prévision.
La Nina est en route
Les experts surveillent l'évolution de la situation dans le Pacifique équatorial. Les prévisions de la NOAA indiquaient que le refroidissement des eaux de surface serait suffisant pour déclencher un épisode La Niña d'ici quelques semaines. Pourquoi est-ce si important pour le Québec ? Eh bien, un hiver sous l'influence de ce phénomène peut présenter certaines caractéristiques typiques, qui varient selon sa position et son intensité.
Courte durée
Selon les prévisions de la NOAA, le retour de La Niña surviendrait à temps pour l'hiver. Toutefois, cet épisode pourrait être de courte durée puisque la phase neutre pourrait prendre le relais dès le printemps. Du reste, les experts estiment que l'intensité du phénomène durant l'hiver 2024-2025 serait faible.
Nouvelle réalité
Le dernier épisode El Niño, ou l'eau anormalement chaude dans le Pacifique équatorial a révélé une nouvelle réalité. De fait, la zone affectée par cette anomalie était entourée d'eau particulièrement chaude ailleurs dans le bassin pacifique. Dans le cas d'un scénario La Niña, le secteur circonscrit par des eaux plus froides est aussi entouré d'eau chaude. Les experts prennent en considération le contraste thermique et relativisent le phénomène en estimant qu'une eau moins froide par rapport à la moyenne de 1991 à 2020 pourrait faire réagir l'atmosphère de façon similaire.
L'atmosphère réagit
La température de l'eau de surface dans cette zone peut exercer une certaine influence sur l'atmosphère. De fait, la froideur peut modifier la pression et générer une crête dans un secteur. Un effet domino en résulte, soit un creux atmosphérique et une remontée des vents forts en altitude vers le Québec. Ce contexte particulier est susceptible d'influencer le comportement de la saison chez nous. Selon certains indices, l'atmosphère réagit déjà même avec une anomalie faible.
Position importante
Deux scénarios s'offrent en nous en ce qui concerne le positionnement de La Niña. En effet, la surface délimitée par l'eau anormalement froide peut se trouver assez rapprochée de la côte sud-américaine ou encore plus au centre de l'océan Pacifique. Ces cas de figure n'auraient pas la même influence sur l'hiver québécois. Le premier scénario pourrait causer un hiver plus froid que le second.
Ne manquez pas notre aperçu de l'hiver qui sera publié le 27 novembre prochain.
Avec la collaboration de Kevin Cloutier et Réjean Ouimet, météorologues.