La Niña est en retard. Voyez les impacts

Le phénomène tarde à s'installer et cela pourrait avoir des conséquences. Prévision.


La Niña prend son temps

Le printemps dernier, les experts de la NOAA prévoyaient un retour progressif du phénomène La Niña durant l'été. Des signes permettaient d'anticiper le refroidissement des eaux de surface du Pacifique équatorial après un épisode El Niño qui aura duré plusieurs mois. Selon les modèles, la transition en phase neutre risque de se prolonger quelque peu. De fait, les probabilités augmentent de façon importante pour le trimestre septembre-octobre-novembre.

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Signaux forts

Même si le retour de La Niña est retardé, le refroidissement des eaux de surface du Pacifique équatorial est déjà en cours. Pour que le phénomène soit enclenché, l'anomalie doit dépasser le seuil de 0,5 °C dans une région précise. Si la température de l'eau est anormalement froide, la Niña s'installe. Dans la situation inverse, il s'agit d'El Niño. Actuellement, cette région du bassin se trouve en phase neutre.

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Impacts importants

Le retard de l'arrivée de La Niña peut avoir des conséquences multiples en Amérique du Nord. Lorsque l'eau du Pacifique équatorial est anormalement froide, les conditions deviennent favorables à la formation de tempêtes tropicales dans l'Atlantique. En effet, les ingrédients sont réunis quand l'eau est chaude et qu'il y a peu de cisaillement des vents (changement de direction et de vélocité). Notons que, même si La Niña n'est pas encore installée, des restes de tempêtes tropicales ont visité le Québec plus d'une fois cette saison. Toutefois, avec des conditions favorables en place, la situation aurait pu être pire.

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Avec la collaboration de Carol-Ann Veilleux, météorologue.


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