La tempête du siècle célèbre ses 50 ans

Il y a 50 ans aujourd'hui, l'est du Canada se remettait d'une immense bombe météo qu'on a surnommé la tempête du siècle. Une tempête ne se distingant pas par son intensité, mais par sa durabilité impressionante. Retour sur cette tempête qui a causé plusieurs décès.


En bref

  • Forts vents et poudrerie, un mélange meurtrier

  • Circulation bloquée, communications limitées

  • Des tempêtes similaires présentes aux cours des dernières années


Poudrerie et forts vents un mélange meurtrier

Originaire du Cap Hatteras, ce violent système a touché une bonne partie du sud de la province, de l'Outaouais à la Gaspésie. Remontant la côte Est gorgé d'humidité Les province de l'Atlantique et quelques états du Nord-Est Américain ont également reçu de forts vents et d'importantes accumulations de neige.

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Avec des rafales allant jusqu'à 110 km/h et des accumulations de près de 50 cm de neige, la région de Montréal a particulièrement été affectée par la tempête. Mais c'est la petite municipalité de Lac-Morin, située dans la région du Bas-St-Laurent, qui a reçu les accumulations les plus importantes, avec 78 cm.

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En terme de neige accumulée, la tempête en tant que tel n'a pas accumulé de records, étant donné l'importante quantité de neige au sol déjà présente (l'hiver 1971 étant déjà particulièrement neigeux). Toutefois, ce qui a fait passer cette tempête à l'histoire est une combinaison d'éléments. Les accumulations supplémentaires combinées aux rafales a rendu la circulation complètement impossible pendant plusieurs heures et causant des dommages importants.

Une tempête ayant des conséquences importantes

En plus des routes complètement paralysées, 30 personnes ont perdu la vie en raison de cet événement météorologique majeur, dont 17 uniquement dans la région de Montréal. Certaines résidences ont manqué d'électricité jusqu'à 10 jours suivant l'événement et les bourrasques ont tellement été fortes que certains bancs de neige s'élevaient jusqu'au 2e étage d'un bloc appartement.

Des tempêtes similaires plus récentes

Bien que des vents de plus de 60 km/h durant 10 heures, avec 47 cm de neige en 28 heures ne sera un record probablement jamais égalé, selon ce qu'affirme Réjean Ouimet, expert météo et présentateur à Météomédia, d'autres tempêtes sont arrivées assez près de battre cette marque.

Par exemple, le jeudi 27 décembre 2012, 45,6 cm se sont abattus sur Montréal en 24 heures. « C’est la plus grosse chute de neige jamais enregistrée en une journée météorologique à Montréal, tous records confondus », selon Didier Robert-Lacroix, anciennement météorologue pour MétéoMédia.

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L’ancien record de chute de neige pour une journée météorologique avait été enregistré lors de la tempête du siècle. Les rafales ne sont cependant pas comparables, alors qu'un maximum de 63 km/h a été enregistré le 27 décembre 2012, par rapport à 110 km/h le 4 mars 1971.

Plusieurs se souviendront du 14 mars 2017, ou plusieurs automobilistes se sont retrouvés coincés sur l'autoroute 13, coûtant la vie à 5 personnes. La Montérégie a reçu près de 50 cm de neige cette journée-là, et des rafales allant jusqu'à 120 km/h ont été enregistrées dans la région de Québec.

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